Renée, ton mari est en train de s'envoyer en l'air avec une autre femme. Mais que diable fais-tu encore dans ton lit ? Renée Atkins dormait à poings fermés dans la chambre principale au moment où Daisy Harris l'appela. Elle bâilla avec désinvolture : "Alors, quel petit amant Wesley est-il allé chercher ce soir ?" Après deux ans de mariage, Renée avait souvent eu l'occasion de prendre son mari en flagrant délit d'infidélité. Malheureusement, elle ne trouvait à chaque fois aucune preuve contre lui.
"J'ai envoyé le numéro de la chambre à votre WhatsApp. Ramène-le sur-le-champ à la maison !" "C'est entendu..." Face au ton résigné et apathique employé par cette dernière, il était évident qu'elle n'en avait rien à cirer. Impuissante, rageuse et dépitée, Daisy poussa un soupir et pesta : "Petite idiote, c'est la dernière fois que je te vienne en aide. Je ne peux plus rien faire pour toi."
Renée, la mine déconfite, se leva péniblement du lit et baragouina d'un ton veule : "J'ai compris, maman. J'y vais maintenant." Au bout d'une heure, Renée, les cheveux épars, se traîna enfin jusqu'au hall de l'hôtel. Munie de la carte de chambre remise par le gérant, Renée ne put s'empêcher d'admirer le réseau d'amis de Daisy. Elle avait même préparé cela spécialement pour elle. "Chambre 888..." marmona Renée. Puis, elle s'arrêta devant une porte. Soudain, son cœur jadis serein, se mit à battre à tout rompre. Pour une raison obscure, la nervosité commençait à s'emparer d'elle. La main moite et la boule au ventre, Renée prit une grande inspiration et s'appuya contre la porte, espérant entendre un bruit. Mais tout était silencieux.
Renée fronça les sourcils et glissa la carte dans la serrure de la porte. Dès qu'elle ouvrit, un espace sombre se dressa devant elle. Elle se sentit aussi bien soulagée qu'effrayée. Visiblement, Wesley n'était pas présent cette fois-ci. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter les lieux, une main saisit soudainement son poignet et la ramena de force à l'intérieur de la chambre. Sous le choc, une odeur familière lui parvint. Encore étourdie, elle fut projetée contre le mur par son ravisseur. Éprouvant une douleur dans le dos, Renée gémit : "Wesley ?" D'un coup sec, l'espace sombre s'éclaira. Inconsciemment, Renée plissa les yeux et regarda l'homme en face d'elle. Même si Wesley Pugh avait un visage charmant, sa mine était sinistre et froide. Son corps musclé était enveloppé dans un costume noir, ce qui le rendait encore plus inquiétant. Pourtant, on ne pouvait s'empêcher de vouloir l'approcher. Ses bras s'appuyaient contre le mur, emprisonnant la tête de Renée entre les deux.
Son visage était inhabituellement rouge et sa respiration pesante. "Tu te crois maligne maintenant, hein ? Comment oses-tu me droguer, Renée ?" Renée demeura un instant pantoise avant de rétorquer inconsciemment : "Non, je ne l'ai pas fait !" Ils ne s'étaient pas vus depuis deux mois, et ce soir, elle était ici sur l'ordre de Daisy. Ainsi, elle n'avait aucune possibilité de le droguer. Wesley ricana et lui saisit le menton avec ses doigts brûlants. "Tu crois que tu peux m'avoir avec un tel tour de passe-passe ?" "Ou... penses-tu me contrôler avec un enfant ?" Cette attaque sibylline transperça cruellement le cœur meurtri de Renée. Avant qu'elle ne puisse placer un mot, Wesley la souleva brutalement et la jeta sur le lit sans ménagement. Le visage froid, il pressa le corps de Renée et déchira ses vêtements sans pitié. Son baiser était féroce et vicieux, comme s'il essayait de la briser. "Ah..." Sentant la douleur aiguë, Renée gémit tandis que des larmes glissèrent de ses yeux. Elle n'avait jamais imaginé une telle humiliation pour leur première nuit. "C'est ce que tu veux ?" Wesley continuait de bouger, mais sa voix était toujours aussi glaciale et impassible. "Dans tes rêves !" La passion retombée, il poussa un faible grognement et s'en alla sans état d'âme. Avant de partir, il sortit deux pilules du lendemain de sa poche et les jeta à la figure de Renée. "Prends-les", dit-il froidement. Il ne la regarda même pas alors qu'il parlait. À ce moment-là, le cœur de Renée sombra dans l'abîme.
