"D'accord, tu es un homme compétent ? Va te mettre en avant et gagne plus d'argent. C'est moi qui fais vivre cette famille, pas toi ! Sans moi, tu ne serais qu'un perdant ou un mendiant qui se promène dans la rue !"
Adeline Simpson, qui venait de rentrer chez elle, entendit une voix stridente provenant de sa maison. Elle fronça les sourcils et s'arrêta au seuil de la porte. Avant même d'entrer, elle sentit la tension qui régnait dans la maison.
Entendant le bruit des pas s'arrêter brusquement, la voix d'un homme d'âge moyen s'éleva : "Helen, Adeline sera bientôt de retour. Baisse d'un ton !"
"Alors ? Tu as le courage de sucer les fruits de MON TRAVAIL mais pas celui de l'admettre ? Ronald, sans ta stupidité, nous n'aurions pas perdu trois millions de dollars. Tu ferais mieux de passer plus de temps à réfléchir à la façon dont tu vas compenser cette perte au lieu de te préoccuper de te cacher de ta fille !"
"Helen..."
"Papa !" cria Adeline. Elle attendit le silence dans la maison avant d'entrer. Elle aperçut son père, Ronald Simpson, assis sur le canapé, les sourcils froncés.
"Adeline, tu es de retour !" Ronald leva la tête pour la regarder. Il sourit amèrement et lui demanda : "As-tu entendu tout ce qu'Helen a dit tout à l'heure ?"
"L'entreprise a-t-elle des problèmes maintenant ? À en juger par le ton de tante Helen, ce n'est certainement pas une bonne nouvelle !" dit Adeline en fronçant les sourcils en signe d'inquiétude.
Depuis quelques années, les activités de l'entreprise s'étaient détériorées. Ronald était souvent réprimandé par Helen Quartley, la belle-mère d'Adeline, à cause de cela. Le bruit de leurs querelles n'en finissait pas.
Ronald avait toujours été le soutien de la famille, mais ... plus maintenant. Après avoir été grondé tant de fois, il devait se sentir mal à l'aise. Cependant, il n'osait pas parler en présence d'Adeline.
En souriant, Ronald changea de sujet et demanda : "As-tu mangé, Adeline ? Pourquoi ne demanderais-je pas à Rosa de te réchauffer un peu de nourriture ? Comme tu es habituellement à l'école et que tu ne reviens pas souvent, cette fois tu pourras rester plus longtemps, n'est-ce pas ?"
"Papa, ne te souviens-tu pas ? Demain, c'est la fête de l'Indépendance. Nous aurons trois jours de vacances", dit Adeline en souriant.
"C'est bien cela ? Ma mémoire me fait défaut ces derniers temps. J'ai complètement oublié !" Ronald se leva et regarda Adeline, qui était presque aussi grande que lui. Son sourire s'élargit.
"Papa, s'il y a quelque chose qui ne va pas dans l'entreprise, dis-le-moi. Je trouverai un moyen de t'aider !"
Helen, qui était retournée dans le salon, entendit les paroles d'Adeline et dit immédiatement : "Trouver un moyen ? Que crois-tu pouvoir faire ?"
Tournant la tête en direction d'Helen, Adeline retroussa légèrement ses lèvres puis, répondit doucement : "Tante Helen, j'essaie juste d'aider papa."
"Aider papa ? Ou tu veux juste reprendre l'entreprise ?" dit quelqu'un nonchalamment. Une jeune fille vêtue d'une robe de princesse rose descendit les escaliers. Elle se moqua en regardant Adeline.
"Zoey, ne parle pas comme ça à ta sœur !" Ronald regarda sa fille cadette, Zoey Simpson, et la réprimanda gentiment.
Helen prit place sur le canapé et se moqua : "Je pense que Zoey a raison. Peut-être qu'Adeline se sent menacée maintenant que Zoey a grandi. C'est pour cela qu'elle essaie d'infiltrer l'entreprise maintenant pour pouvoir prendre le contrôle au plus vite."
"Je ne le suis pas ! Ok...Tante Helen, je pense que tu réfléchis trop ! Je suis une étudiante en arts du spectacle. Je ne vais pas prendre le contrôle de la compagnie."
"Vraiment ?" Helen sourit. "Qui sait ? Peut-être qu'un jour tu le voleras dans le dos de tout le monde !"
"Helen !"
Le visage de Ronald s'assombrit en voyant comment Helen et Zoey se moquaient d'Adeline.
Helen se leva et dit à Zoey : "Allons-y, Zoey. Nous ne pouvons pas gagner !"
En passant devant Adeline, Helen s'arrêta soudainement dans son élan. Elle ricana : "J'ai entendu dire que la famille Lockwood cherchait une fille née en juillet pour se marier. Tu corresponds parfaitement à ce profil, n'est-ce pas ?"
