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LE JOUR OÙ TOUT A BASCULÉ

LE JOUR OÙ TOUT A BASCULÉ

Author: Flore K.

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Milliardaire

LE JOUR OÙ TOUT A BASCULÉ PDF Free Download

Introduction

_ Tu n'iras jamais nulle part, Je suis ton tout. Cette phrase, Ingrid l'avait écoutée des milliers de fois depuis qu'elle avait épousé Bertrand à la place de sa sœur. Ce mariage lui avait tant couté. Elle était certaine qu'il avait raison jusqu'au jour où ses yeux se sont posés sur son époux, couché à moitié mort dans ce lit d'hôpital. Sa merveilleuse maitresse était absente cette fois. L'épouse dévouée n'a pas tenu. Ce que pouvait penser les gens ne l'importait plus. Ingrid a déserté... pour toujours. Seulement, une chose qu'elle ignorait était que leurs chemins se croiseraient de nouveau. L'un d'eux devait faire profil bas, mais qui donc ?
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Chapter 1

Le ciel est bleu cette matinée. Les nuages ​​sont dégagés et les oiseaux gazouillent fièrement tout autour des cumulus immaculés, formant un beau tableau naturel entraînant. Les doux rayons de soleil traversent la porte-fenêtre en verre coulissant, illuminant l'entièreté de la belle pièce marbrée offerte à Prince Rolz. Les bouts de draps agressivement froissés débordant sur le sol, conduisent à une jeune femme profondément endormie dans un lit de moyenne qualité. Son corps nu sous le fin tissu de coton blanchi dessine sensuellement ses courbes très prononcées. La brise caresse la peau de son visage mate. Une couleur uniforme embellissant un portrait angélique qui fait chavirer le cœur de nombreux hommes dans la Cité U. Le rouge à lèvres décoloré sur ses lèvres pulpeuses décrit l'intensité des baisers langoureux qu'elles ont pu recevoir et donner. Une de ses joues charnues reçoit un baiser d'autres lèvres qui lui sont très familières. La magnifique demoiselle sourit et ouvre avec difficultés ses grands yeux noisettes aux cils papillonants, qui se dirigent vers son homme, prêt à prendre sa douche. Ingrid prend une seconde pour admirer son corps d'athlète dénudé, se remémorant de tous les coups de langues et de fines caresses qu'elle lui a doucereusement passée dessus, puis se pince la lèvre inférieure avec envie, sourit coquinement et descend du lit. Un bâillement délicat et elle se dirige vers la petite table à manger. Son charmant compagnon qu'elle trouve très attentionné lui a préparé des crêpes. La jolie rousse aime bien les prendre avec du café au lait. Ingrid ne le lui avait dit qu'une seule fois et il ne l'a plus jamais oublié. Prince était l'homme parfait : une des multiples raisons pour lesquelles leur couple était très envié, mais aussi ouvertement détesté. Dans leur immeuble comme au lieu de service, Ingrid ne se fatiguait pas de repousser de potentielles rivales on ne peut plus téméraires et sans vergogne les unes que les autres. Elle travaille comme gestionnaire d'actifs et de passifs et lui se trouve à la tête de la cellule des affaires juridiques dans une des plus grandes boîtes spécialiste en finance dans la ville. Ils ont fait les mêmes grandes écoles et ont les mêmes aspirations, ils se comprenaient si bien. La fusion de leur âme est unique, et perdre cette belle union ne fait aucunement parti de leur projet.

...

C'est dimanche matin. La magnifique fille d'Ève file dans la salle de bain pour prendre une douche rapide, sous le regard amusé de son amoureux.

_ Ne t'ai-je pas prévenu ? Petite coquine ...

C'est la période de congé pour la plupart des employés. Elle doit tenir la promesse faite à sa mère il y a quelques jours : celle de lui donner un coup de main lors de la petite réception communautaire qui aura lieu dans le manoir des Desmond. Son père fait partie d'une association de travailleurs d'origines diverses qui se visitent tour à tour une fois le mois afin de consolider leur union de quelque manière. Elle n'a qu'une petite seconde pour donner un baiser à Prince avant de courir prendre un taxi pour leur cocon familiale. Les bouchons lui font perdre un temps fou. Fort heureusement elle réussit à faire des emplettes en ni une ni deux avant de débarquer en catastrophe dans la cuisine. Très maline, elle passe par la porte arrière pour ne pas se faire crier dessus et pouvoir attendrir le cœur de sa mère dès qu'elles se verront. Le temps pour elle de vider ses courses, des éclats de voix rétentissent au salon. C'est la voix de son père.

_ Une semaine !!! Une semaine que ta fille est sortie de cette maison pour le boulot et n'est toujours pas revenu. Quel boulot d'ailleurs ? A-t-elle vraiment besoin de travailler ?

_ Ingrid sera présente aujourd'hui, Dave . Elle a promis de m'assister pour …

_ Vivement qu'elle le soit, parce que j'ai deux mots à lui dire. Si madame se sent assez mature pour ne plus rendre compte, je la ferai libérer le plancher en toute quiétude.

Dave a quitté le vivoir par la porte centrale tandis qu'Ingrid la pénétrait le visage décomposé par celle de la cuisine attenante. La demoiselle avait fait croire à ses parents qu'elle devait effectuer pour une semaine un voyage de travail important, mais son père s'était permis d'aller vérifier l'information auprès de ses ennemis déclarés pour se rendre compte que tout n'était que leurre. Sa mère qui savait qu'il s'agissait d'une simple excuse pour s'échapper n'a pas pu démentir les faits lorsque son époux l'a confronté. Sa relation avec Prince était haïe par Dave depuis son éclosion . Cependant, elle la menait en toute discrétion en attendant que les tensions s'apaisent.

Le malheur avait voulu que le père de famille n'apprécie pas le jeune homme à cause de son statut: Prince venait des quartiers les plus pauvres de la ville de la Cité U. L'unique raison pour laquelle il avait fréquenté les mêmes établissements que sa fille était son intelligence légendaire qui lui donnait droit à de nombreuses bourses d'études. Les amoureux n'étaient tous les deux qu'à leurs deuxième mois de travail dans l'une des meilleures banques de la ville et dépensaient encore avec parcimonie : ils vivaient encore chacun en famille et avaient pour projet commun d'aménager ensemble dès leurs sixième mois. Ingrid avait déjà vingt-cinq ans et souhaitait prendre son indépendance. Prince en avait vingt-huit, avec une famille nombreuse sur le dos dont il était tenu d'en assumer les besoins en tant qu'aîné.

Elle s'est assise les yeux larmoyants sur le bord du fauteuil principal, tenant sa tête dans ses paumes. Sa maman l'a prise dans ses bras, la rassurant comme à chaque fois que tout se passera bien et qu'il lui faudrait encore un peu de patience.

_ Ton père ne veut que ton bonheur, Ingrid. La vie te réserve encore des surprises, ne lui tient pas rigueur, dans quelques temps tu comprendras...

Après quelques causettes entre mère et fille, assez surprenantes pour Ingrid, car Valérie ne lui accordait pas toujours son attention, les deux femmes se sont dirigées à la cuisine pour préparer la réception de quinze heures.