#MON_HANDICAP
#Episode_1
Je vivais dans la ville de Dschang, lieu de ma naissance avec mes parents et Marcel, mon grand frère. C’était la belle vie car on ne parlait que de moi dans tout mon quartier. J’étais la plus belle et je savais m’en venter en me foutant de ce que pouvaient bien penser les autres. J’étais issu de l’une des familles les plus riches, respectées et enviées de toute la ville. On ne parlait que de moi, j’étais la star de toutes les filles et la préféré de tous les hommes. À cette époque, je venais d’avoir 20ans et après deux ans à chercher mon baccalauréat à cause de mon manque de concentration, il était enfin en poche. Avec les copains, on avait organisé une grande fête mais comme toujours, papa m’avait interdit de sortir sous prétexte que le ‘’dehors est mauvais’’.
Moi : mais papa si tu veux le chauffeur peut m’accompagner et il me ramène à l’heure que tu veux mais je dois aller à cette fête.
Papa : le débat est clos Nelly, tu n’iras pas à ce genre d’endroit. Tu as eu le bac mais ça ne change pas grand-chose aux règles de ma maison. Tu restes là un point et c’est tout.
Moi : maman tu ne dis rien ? Donc vous allez seulement m’enfermer toute ma vie ?
Mama : écoute ton père ma fille ; pourquoi n’avez-vous pas organisé cette fête ici ? Là où il y aura beaucoup plus de sécurité et un grand espace pour tout le monde.
C’est à ça que ressemblait papa et maman, des parents qui vivent sous la crainte de tout et de tout le monde. Pour eux on n’était mieux que chez soie et ça commençait à me saouler. Ce soir-là, je m’enfermai dans ma chambre en contenant toute la colère du monde dans mon cœur. J’appelai de suite Stella, ma meilleure amie. Sa famille était presque aussi riche que la mienne et on s’entendait vraiment beaucoup. La fête devait être dans une semaine et d’ici là je devais avoir des arguments convainquant pour que papa me laisse sortir.
Stella : vraiment tes parents exagèrent, ce n’est pas comme si tu allais dormir dehors quand-même
Moi : je suis tellement en colère contre ces deux-là, mais je ne peux même pas manquer à cette fête tu me connais.
Stella : j’ai confiance mais tu ne vas pas passer ta vie à sortir de chez vous en sautant votre barrière, réclame ta liberté ma puce.
Sauter la haute de barrière de notre grande maison était l’une de mes spécialités. J’en avais par-dessus la tête d’être gardé comme un œuf par mes parents alors que ce soit les murs de l’école quand j’avais mes ‘’piscine party’’ ou ceux de la maison quand j’avais des charters, je n’hésitais pas à traverser pour aller m’amuser.
Moi : tu veux que je fasse comment ? Je te signale que la première fois que j’ai essayé de tenir tête à mon père j’ai failli finir à l’internat avec le visage déformé. Je ne veux plus prendre ce genre de risque, je vais sauf que sauter.
Je me souviens de ce jour où j’avais exigé de mon père qu’il me donne plus de liberté, mince cette gifle m’avais fait comprendre que ce n’était qu’après mon examen que je pourrai sortir mais là encore j’avais tout faux.
Stella : en tout cas pourvu que tu sois là, tu sais que tous les gars choco du lycée seront présent et nous deux seront les reines de la soirée donc ne me fais pas de coup bas.
J’avais cette particularité de choisir les gens qui peuvent m’approcher et mes règles reposaient sur la beauté et le statut social. Si tu n’étais pas d’une famille connue pour ses richesses je te traitais comme un déchet. J’avais ce corps de rêve avec lequel je m’amusais à ma guise. Ma poitrine n’était pas volumineuse mais je savais là valoriser, j’avais un derrière suffisant pour faire craquer n’importe quel mec qui me plaisait et ce visage d’ange que j’avais hérité de maman. Stella et moi aimions avoir les hommes à nos pieds et ça marchait très bien mais contrairement à moi, Stella était très respectueuses envers tout le monde.
Moi : je serai présente ma miss ne te dérange même pas. Même si on me met les chaines je vais les briser.
Je ne devais manquer cette fête pour rien au monde, ce que papa en pensait ce n’était plus mon problème. Couché à plat ventre avec un oreiller soutenant ma poitrine, je faisais le tour des réseaux sociaux en publiant une photo chaque 30min jusqu’à ce que le sommeil m’emporte. Quand je me réveillai, il était 19h et je reçu un message d’un de Fabrice qui me demandais de le rejoindre devant notre portail. J’aimais particulièrement ce garçon car il savait m’entretenir et ceux sur tous les plans. Fabrice était ce genre de garçon beau, élégant, très sérieux dans ses engagements mais surtout sa famille était très riche. Au lit c’était un vrai lion.
Papa et maman était assis au salon et je devais passer devant eux si je voulais sortir par la grande porte mais connaissant déjà leur réactions, je passais par la fenêtre de ma chambre comme d’habitude. Le portail n’était pas encore verrouillé donc n’eus pas trop de peine à rejoindre Fabrice qui m’attendais toujours au même endroit depuis le début de notre relation il y’avait déjà 8mois de cela.
Fabrice : pourquoi tu as mis autant de temps pour arriver bb ? Je suis ici depuis plus de 30min
Moi : c’est la salutation que m’a gardé là-bas ? Tu viens sans me prévenir et tu te fâche comment ?
Fabrice : désolé chérie ne te fâche pas, tu me manques beaucoup et je ne comprends pas pourquoi tu ne viens plus me voir.
Moi : je t’ai déjà dit que chez nous on ne sort pas comme tu penses là. Si mon père te voit même ici tu es mort.
Pour lui mon père n’était qu’un détail et je pouvais ressentir l’étendue de son amour pour moi lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes. À cet instant l’envie qu’on fasse l’amour me tortura les pensées mais je devais vite retourner à la maison avant qu’on ne remarque mon absence. J’essayais de me débarrasser de ses lèvres mais il me colla contre le mur avec ce brin de brutalité qui animait souvent nos moments de plaisirs sensuels.
Marcel : C’est quoi ça Nelly ?
Moi : tu ne vois pas ce que s’est ? Tu n’as jamais embrassé une fille devant leur portail ?
en me détachant à contre cœur des bras de Fabrice
Fabrice : ce n’est pas une façon de répondre à son grand frère Nelly
Moi : au lieu de me défendre, moi ta copine, tu préfères prendre le parti de mon frère ? Tu me fais quoi là ?
Fabrice : je te demande juste de montrer un peu de respect à l’égard de ton grand frère ma chérie
Moi : ta chérie hein ??? Part d’ici et ne reviens jamais tu te prends même pour qui pour me dire comment je dois parler avec mon frère ?
Fabrice : calme-toi bb on ne doit pas en arriver là ok ?
Moi : tu es encore là ?
en lui claquant le portail au nez
Mon grand frère avait vraiment eu mal à cause de la façon dont je lui avais répondu mais ne s’attarda pas sur cela car il était déjà habitué à mon sale caractère. Je voulais punir Fabrice de n’avoir pas pris mon parti alors je ne répondais à aucun de ses messages encore moins aux appels. Ma nuit fut belle et j’étais très heureuse de voir autant d’appel en absence de Fabrice. Je ne voulus pas déjeuner en famille comme à l’accoutumé car j’étais toujours très en colère contre mes parents. Je me séchais les cheveux quand maman vint me retrouver dans la chambre pour ses soit disant causeries éducatives.
Maman : pourquoi tu ne viens pas manger avec nous ? C’est toujours à cause de cette histoire que tu ne veux plus manger ?
Moi : vous avez refusé j’ai accepté, où est le problème si je ne mange pas ?
Maman : j’avoue ton père exagère mais j’ai pris la peine de voir le genre de vie que tu cherches à mener ma fille, je te parle toujours et jusqu’à mon dernier souffle je te parlerai toujours.
Moi : je connais déjà tout ce que tu veux dire
Maman : je vois ta façon de traiter les gens tout simplement parce que tes parents te mettent financièrement à ton aise. Soit humble jeune fille car personne ne peut tenir sur un nuage.
Moi : humm j’ai compris maman
Maman : si tu joues avec ta vie c’est toi et toi seule qui va en payer les conséquences, mon seul travail sera d’essuyer tes larmes.
Moi : tu me souhaite seulement le malheur ?
Maman : en tout cas je t’ai parlé
Maman sortit de ma chambre et aussitôt j’oubliai tout ce qu’elle venait de me raconter. Quand tout le monde partit comme chaque jour pour leurs diverses occupations, c’était le moment propice pour sortir faire mes petits tours. Je m’en foutais de la ménagère et sa fille qui d’ailleurs avait très peur de moi. Tous me connaissaient dans ce petit quartier administratif près du centre-ville de Dschang. J’avais cambré mon corps dans l’une de mes plus belles robes pour aller rejoindre ma copine et de là je voulais faire un tour chez Fabrice pour calmer un peu ses esprits. Mine de rien je ne voulais pas perdre ce garçon qui était le plus convoité au lycée. La maman de Stella n’était pas à la maison et son père ne vivait pas avec eux donc on pouvait ouvrir tous les sujets qui nous raffolaient et en parler sans crainte.
Stella : ton habillement ne convient pas à la visite ci, dis-moi là où tu pars après
Moi : chez Fabrice, j’ai déjà trop envie du gar là.
Stella : le petit gar là te plait déjà à ce point ? Pourquoi tu ne sors pas avec les responsables ? Les hommes qui ont la tête sur les épaules. Celui-là ne sait même pas comment on cherche 5fr
Moi : akieu je t’ai dit que je voulais être avec les pères ?
Stella : si tu veux je peux te trouver un jeune gar bien chaud et beau, le genre que tu aimes là mais avec un brin de responsabilité. Le genre que ta mère peu voir et dire ‘’voici un homme’’
Moi : donc tu connais le genre là et tu me laisse souffrir avec les petits garçons comme ça ?
Stella : le jour de notre petite fête là je vais inviter un des gars que j’ai rencontré à un diner avec mon mec de Yaoundé que je t’avais présenté là, sois prête hein.
Moi : ne t’en fais même pas je serai bien swag pour le recevoir mais laisse-moi aller voir le gar ci en attendant. Le truc là me manque aussi et il connaît au moins bien me donner ça au moins.
Quand j’arrivai chez Fabrice, il venait de prendre une douche et était encore en serviette. Il perdait tous ses moyens devant moi et je trouvais ça très ridicule. C’est vrai qu’il était gentil, attentionné, aimable… Mais je n’aimais vraiment que ce qu’il avait dans le pantalon.
Fabrice : excuse-moi pour ce qui s’est passé hier ma princesse je ne vais jamais recommencer je te le promets.
Mon problème ne se trouvait pas dans tout ce qu’il me racontait car je voulais juste qu’il me fasse l’amour comme il savait le faire.
Moi : quand tu finis ton bavardage rejoint moi au lit, j’ai très envie de toi et bientôt mes parents rentrent.
Il s’exécuta à la seconde et vint me retrouver au lit après avoir verrouillé la porte. Fabrice était mon sexe boy et mes cris le faisaient penser que j’étais folle de lui. Quand on eut fini de faire l’amour, il s’approcha de moi et me faisait de caresses qui n’avaient plus aucun effet car ce que je voulais réellement, je l’avais déjà eu. Je m’empressai de me rhabiller et quand j’étais prête à m’en aller, monsieur me piqua une crise.
Fabrice : quel genre de fille es-tu Nelly ? J’ai souvent l’impression que tu n’es avec moi que pour le sexe
C’était le moment pour en profiter et mettre un terme à cette relation, je venais de bien prendre mon pieds et il me soulait déjà en plus Stella allait me trouver mieux qu’un bébé à maman.
Moi : tu penses qu’en dehors du sexe tu peux encore me donner quoi ? L’argent ?
Fabrice : tu me fais du mal Nelly
Moi : un bébé à maman comme toi si tu n’étais pas autant convoité tu penses que je t’aurai même regardé ? Si tu ne m’avais pas bien fait ça au lit je ne serais même plus avec toi.
Fabrice : Nelly je… mais je t’aime et…
Moi : laisse-moi tes histoire de ‘’je t’aime’’, moi je ne t’aime pas, même un peu je ne t’ai jamais aimé. Bon ce que tu as dans le pantalon t’a quand-même donné quelques points.
Il était perdu et avait toujours espoir que je sois en train de plaisanter. Même après tout ce que je venais de lui dire il me parlait toujours avec respect.
Fabrice : assois toi et parlons calmement ma chérie, tu dis tout ça parce que tu es un peu fâché.
Moi : décidément tu es seulement bête ou quoi ? Je suis en train de te dire que c’est fini entre toi et moi.
Fabrice : ce comportement ne t’amènera nulle part et sois sûr qu’un jour le bon Dieu saura te faire récolter les fruits de ta semence.
Moi : tu oses me faire la leçon ? Pour qui te prends-tu ? Imbécile tu sors avec une belle fille comme moi tu n’es même pas heureux. Que je ne te revoie même pas sur mon chemin.
Fabrice : avec tout le respect que je te dois Nelly, sors de chez moi.
Je n’en croyais pas mes oreilles, il me demandait de sortir de chez lui comme si j’étais du n’importe quoi. De toutes les façons c’était bon débarra pour moi.
À suivre…