Le bruit de l'eau courante à côté de ses oreilles réveilla Chandler Su, qui dormait profondément. Elle ouvrit ses yeux endormis et fut choquée par la scène qui se déroulait devant elle.
C'était une chambre de luxe. Le soleil du matin brillait sur les draps en désordre. Les vêtements et les chaussures d'un homme et d'une femme étaient éparpillés sur le tapis. La pièce était remplie de l'odeur des ébats amoureux.
En regardant son corps nu sous la couverture, elle sentit un malaise en bas. Chandler avait agrippé ses longs cheveux avec force. Les souvenirs épars de la nuit dernière s'animèrent comme des diapositives.
Son petit ami, qui était amoureux d'elle depuis trois ans, lui avait dit qu'elle n'était pas douce, ni prévenante, et qu'elle n'avait aucun charme. Il était ensuite parti à l'étranger pour faire des études de médecine avec une fille issue d'une famille riche.
Chandler s'était saoulée comme un matelot la nuit dernière. Impulsivement, elle avait attrapé un homme au hasard au bar et l'avait emmené dans sa chambre.
En ce moment, Chandler était assise sur le lit, les jambes tremblantes. Elle s'était toujours respectée et aimée. Comment diable pouvait-elle faire quelque chose qu'elle n'aurait même pas osé penser à faire normalement ? C'était donc vrai, l'alcool rendait fort un homme lâche.
Elle s'habilla en panique, attrapa son sac et voulut se faufiler dehors sans se faire remarquer. Elle ne s'attendait pas à ce que la porte de la salle de bain s'ouvre dans un grand bruit !
Chandler se retourna instinctivement et vit un très bel homme sortir de la salle de bain.
Il avait des cheveux épais, un visage ferme, des traits distinctifs, une silhouette athlétique, et derrière le peignoir se cachait un torse sexy et fortement musclé.
Cet homme était un canon. Il était de loin bien meilleur que son ex-petit ami.
Chandler ressentit instantanément un sentiment de satisfaction dans son cœur. Elle était contente d'avoir donné sa virginité à cet inconnu plutôt qu'à son petit ami infidèle.
La nuit dernière, il avait été tantôt doux, tantôt brutal.
En repensant à tout ce qui s'était passé hier soir, le visage de Chandler rougit immédiatement.
Debout devant lui, elle esquissa un sourire gêné.
Contrairement à Chandler, qui était désemparée, l'homme avait un air calme.
Il la regardait de haut en bas, puis il retroussa ses lèvres et afficha une expression dédaigneuse, ce qui mit Chandler très mal à l'aise.
Soudain, il se dirigea vers la table de nuit et tendit la main pour prendre son portefeuille Gucci.
Chandler comprit immédiatement en voyant une pile d'argent dans son portefeuille.
La prenait-il pour ce genre de femme et voulait-il la payer pour la nuit dernière ?
Non, elle ne pouvait pas se laisser insulter comme ça par un homme !
Chandler sortit immédiatement les 150 dollars qu'il lui restait de son sac et les jeta sur les draps froissés devant lui.
Il leva les sourcils et la regarda avec confusion.
Chandler fit semblant d'être calme et tint ses mains devant sa poitrine. Elle leva les yeux vers lui et dit d'un ton critique : "Bien que tu sois beau, tu es fort en apparence mais faible en réalité, et tu n'es pas très doué. Donc tu ne vaux que ça. "
"Qu'est-ce que tu as dit ?" De toute évidence, les paroles de Chandler l'avaient irrité. Elle vit qu'il fronçait les sourcils et tirait une tête de trois pieds.
Afin de paraître plus crédible, Chandler s'avança et lui tapa sur l'épaule. Elle lui dit d'un ton sérieux : "Je te suggère d'offrir d'abord quelques réductions et d'accumuler un peu d'expérience. Lorsque tes compétences s'amélioreront, tu pourras facturer plus, bien entendu. Les femmes de nos jours ne sont pas faciles à satisfaire. "
"Tu cherches les ennuis..." prononça-t-il entre ses dents en fronçant les sourcils.
Chandler vit que ses mains étaient serrées en poings. Elle n'avait pas envie de se frotter à lui. Elle préféra s'échapper rapidement de la scène avant que les choses ne dérapent.
Lorsqu'elle sortit de l'hôtel Hilton, le long visage raide de l'homme était encore présent dans sa tête. Chandler sentit son cœur s'affoler dans sa poitrine et se sentit chanceuse d'avoir fui à temps.
