La maladie peut s'inviter dans tous les foyers, quels que soient les symptômes, on apprend à faire face, à se battre au quotidien. C’est ce qui a donné l’envie à mon mari de combattre l’AVC, dont il a été victime, il y a plus de trois ans.
Année 2021
En effet, cela c’est passé un dimanche d’hiver au mois de janvier, après avoir déjeuner, il part se reposer dans la chambre et une demie - heure plus tard, il m’appelle en me disant “je fais un AVC", il faut prévenir les pompiers, aussitôt dit aussitôt fait.
Les secours d’urgence arrivent à notre domicile, il découvre mon mari allongé sur le lit dans notre chambre, commence à lui demander ce qu’il se passe, il répond avec difficultés qu’il fait un AVC, qu’il ne sent plus sa jambe gauche, ni son bras gauche.
Il a des difficultés pour s’exprimer, mais il est parfaitement conscient de ce qu’il se passe, après quelques instants les pompiers le transportent à l’hôpital le plus proche, afin d’y être soigné.
Une fois, les pompiers partis, je monte prévenir ma fille qui se trouve à l’étage dans sa chambre, je lui explique ce qu’il vient de se passer, elle n’a que 8 ans au moment de l’accident de son papa, mais elle a su me rassurer avec ses mots à elle, en me disant “Maman, j’ai confiance en papa, il va s’en remettre”.
Je la prends dans mes bras, puis je me mets à pleurer, elle continue de me rassurer.
Ensuite, on descend toutes les deux, je décide de prévenir son employeur
mon mari est ouvrier d’usine
, de plus il doit travailler le lendemain. Lorsque j’ai l’un de ses collègues au téléphone, il n’en croit pas ses oreilles, me souhaite beaucoup de courage et me dit que s’il peuvent faire quelque chose pour lui, que je n’hésite pas à leur dire.
Je le remercie chaleureusement.
Ensuite, je décide de prévenir sa famille et la mienne de ce qu’il vient de se passer, tous on réagit avec dignité et courage, ils m’ont beaucoup encouragée malgré cette terrible épreuve
que nous traversions.
Plus tard, en fin de journée, le médecin de l’hôpital m’appelle, je suis un peu en panique, car ma fille est près de moi, et j’ai peur de ce que va m’annoncer le médecin.
Elle me dit Rassurez - vous, il est parfaitement conscient de ce qu’il se passe autour de lui, il lui faudra de la rééducation, mais après cela va aller.
Cela me rassure un peu mais pas complètement; je ne dis trop rien à ma fille, mais je m’inquiète beaucoup pour mon époux, je me demande ce qu’il va se passer, comment on va pouvoir gérer son hospitalisation.
L'hôpital où il est hospitalisé décide de le transporter trois jours dans un autre hôpital afin de
faire des examens plus approfondis.
J’ai aussi prévenu l’école de ma fille, dont sa maîtresse m’a beaucoup soutenue, elle m’a assuré qu’elle veillerait sur ma fille et c’est ce qu’elle a fait tout au long de l’hospitalisation de mon mari.
Elle a vraiment été formidable, elle nous a beaucoup encouragé ma fille et moi, elle a pris régulièrement des nouvelles de mon mari.
Pour moi, c’était très important que ma fille ait le soutien de son école, de ses camarades.
Je décide de m’y rendre dès le lendemain, la route est longue
une heure trente de trajet
, je ne peux le voir que quelques instants car nous sommes en pleine épidémie de COVID - 19, c’est pour cela que les visites sont écourtées.
