"Maman.......maman....maman....allez, dépêche-toi. Allons-y sinon nous serons en retard. Papa nous attend dans la voiture" criai-je d'excitation.
"J'arrive mon amour" a-t-elle répondu depuis la cuisine.
Mais je continuais à crier depuis la porte principale, car j'étais excité par nos vacances à l'étranger, "Maman... maman.... maman". Je continuais à crier.
Elle est venue en courant après avoir vérifié une dernière fois tout dans la cuisine car nous allions partir en longues vacances après de nombreuses années.
Papa serait toujours occupé avec son travail mais il ne nous négligerait jamais, moi ou maman. Il nous donne toujours du temps, et maintenant nous allons partir en vacances à l'étranger.
Oh mon dieu, je suis tellement excité.
Je pouvais entendre le klaxon de la voiture depuis l'arrière, cela a élargi le sourire sur mon visage.
Nous sommes montés dans la voiture et maman a dit à papa qu'elle avait tout vérifié une dernière fois avant de partir et ensuite ils ont commencé à discuter.
Un hurlement soudain de ma bouche les a fait se retourner de peur. "Qu'est-ce qui se passe, mon amour ?" ont-ils tous deux demandé à l'unisson. Papa a arrêté la voiture sur le côté de la route et maman a commencé à chercher une blessure sur mon corps.
"Y a-t-il une blessure, mon amour ?" papa a demandé d'une voix inquiète.
Maman a continué à examiner mon corps, "Il n'y a pas de blessure" elle a dit d'une voix soulagée et papa a poussé un soupir de soulagement.
"Qu'est-ce qui s'est passé, mon amour ? Pourquoi as-tu crié ?" maman m'a demandé d'une voix inquiète.
"Regarde, maman, regarde," ai-je dit en lui montrant la carte de Disneyland et en commençant à pointer les différents manèges à sensation. Elle a fixé la carte. Elle n'avait aucune idée de ce que j'essayais de lui montrer.
"Y a-t-il quelque chose de mal avec tes doigts ? Mon amour, pourquoi bouges-tu tes doigts si vite." Elle a pris ma main dans la sienne et a commencé à les examiner. Papa regardait tout depuis le siège du conducteur avec un visage amusé. Il a compris ce que j'essayais de montrer à maman. Je lui ai souri timidement.
"Non maman, il n'y a rien de mal avec mes doigts. Regarde, il y a tellement de manèges ici. Nous allons essayer tous les manèges" ai-je répondu avec excitation en regardant la carte.
"Anne Frédérique Remy" Maman a prononcé mon nom complet d'une voix fâchée. J'ai levé les yeux de la carte pour croiser le regard en colère de ma mère. Elle a arraché la carte de mes mains "Anne Frédérique Remy, essaies-tu de me donner, ma toute première crise cardiaque" dit-elle d'une voix en colère. En regardant le visage en colère de maman, mon père et moi avons commencé à rire très fort. Elle est très mignonne quand elle est en colère.
Prenant la carte de mes mains, elle est allée s'asseoir à l'avant. Papa et moi avons continué à rire. Le regard en colère de maman nous a demandé d'arrêter de rire. Nous avons tous les deux essayé de contenir notre rire. Mais nous avons échoué et avons éclaté de rire une fois de plus et cette fois-ci maman s'est jointe à nous en riant. Et une fois de plus je leur expliquais ce que nous allions faire une fois arrivés là-bas.
Papa conduisait vers l'aéroport et nous étions à mi-chemin. Le soleil se couchait et la nuit allait bientôt tomber. J'étais tellement excitée à l'idée de mes vacances en famille que je me suis perdue dans mes rêves.
Un coup soudain m'a sortie de mes pensées. La voix inquiète de ma mère a commencé à résonner dans la voiture, enfin quand mes yeux étaient totalement ouverts. J'ai vu deux gros phares venir vers nous et puis ils ont heurté notre voiture, la faisant se retourner. Le coup soudain de notre collision m'a fait heurter la tête sur quelque chose de très dur.
Du sang coulait de ma tête. Ma tête devenait lourde sous l'effet de la douleur lancinante. J'ai commencé à perdre connaissance et la voix de ma mère a cessé de résonner dans mon oreille. Le silence de ma mère a fait battre encore plus fortement mon cœur déjà affolé. J'avais du mal à respirer. Mon corps devenait lentement lourd, l'inconscience s'emparant de moi, mais j'avais besoin de les voir. J'ai utilisé la dernière force qui me restait pour soulever mon corps. J'ai commencé à chercher maman et papa sur le siège avant.
Est-ce qu'ils vont bien ?
Je luttais pour ne pas perdre connaissance, essayant de garder les yeux ouverts ce qui devenait de plus en plus difficile. Je me suis appuyée sur le siège pour équilibrer mon corps tremblant de timidité et j'ai pris une lente respiration. J'ai regardé le siège avant et il y avait du sang partout.
"M..man...D..dad" j'ai grincé d'une voix rauque, en essayant en même temps de garder les yeux ouverts mais je n'ai pas pu. L'obscurité a pris le dessus et l'inconscience s'est emparée de moi. J'ai commencé à entendre le bruit d'une sirène qui résonnait partout.
"Il y a quelqu'un de vivant ici. Dépêchez-vous et apportez une civière." Une voix d'homme criait dans la panique. Ce furent les derniers mots que j'entendis avant que l'inconscience ne prenne totalement le dessus, me plongeant dans un sommeil profond et sombre.
Mais j'ai toujours entendu le bruit de la sonnerie qui m'a fait ouvrir les yeux et mes mains se sont portées à ma tête. À la recherche de tout signe de sang.
Je respirais fort mais il n'y avait rien. Seule la sueur couvrait mon visage et ma tête.
Le bruit de la sonnerie venait de mon réveil.
Levant la main, je l'ai éteint. Prenant conscience de mon environnement, je me suis retrouvée dans mon lit, la réalisation m'a frappée. Prenant une grande respiration, j'ai commencé à me calmer.
"C...c'était juste un c...cauchemar, rien ne va se reproduire," murmurai-je en caressant doucement mon cœur qui battait à tout rompre.
Quel que soit le nombre de fois que j'essaie de faire oublier ce jour, cela ne se produit jamais. La peur du cauchemar hanté ne quitte jamais mon cœur.
