Chapitre un ; J'ai eu ma Revanche
Dans le sous-sol, une femme d'une trentaine d'années gisait à peine consciente sur un matelas crasseux. Elle avait une cicatrice irrégulière qui partait de sa paupière gauche pour traverser jusqu'au côté droit de son visage. Son nez saignait abondamment, son visage était pâle. On entendait à peine les mots qui sortaient de sa bouche alors que plusieurs hommes s’acharnaient sur elle. Cela se produisait chaque jour depuis dix ans. C'était combien de temps elle était restée coincée, peut-être. C'était le karma qui lui payait ses mauvaises actions.
Soudain, une envie de vomir lui vint, mais plutôt que de vomir sur cet homme, elle l'avala parce qu'elle ne savait jamais quand serait son prochain repas et n'avait rien mangé depuis plusieurs jours.
"Mon Dieu, c'est ma dixième fois, et elle est toujours si serrée". Le chef de ce viol était Olivier Leclerc, et la femme était Lucy Lou. Il avait l'air hagard, deux fois plus âgé qu'un homme dans la cinquantaine, ses vêtements étaient déchirés et froissés, ses cheveux étaient complètement tombés. Ses dents autrefois en bonne santé étaient devenues jaunes à cause de sa consommation excessive de tabac et certaines étaient tombées à cause de la malbouffe. Cela faisait toujours se demander à Lucy pourquoi elle était tombée amoureuse de lui.
Peu après, ils en avaient terminé avec elle. Ils crachèrent tous sur son corps et la maudirent : "Putain. Tu es une putain, prétendant que tu n'as aimé aucun de cela. Salope!"
Même s'il battaient Lucy quotidiennement, elle savait qu'Olivier n'était pas le cerveau. Olivier était trop concentré sur la marijuana, et il n'était pas capable de concevoir un tel plan ignoble qui avait ruiné sa vie. Lucy Lou, autrefois Lucy Weber, était la fille unique et la seule héritière de la famille Lou. Née avec une cuillère en or dans la bouche et pas une pute pour ces toxicomanes.
Face à cela, Lucy n'accordait aucune attention ; au contraire, elle s'efforçait de se rappeler des moments heureux avec sa famille, notamment avec son ex-mari Gad Weber ; elle avait entendu dire qu'il s'était remarié cinq ans après leur divorce. Elle se demandait qui était la chanceuse, et elle priait pour qu'elle le rende heureux. Bien qu'une pointe de jalousie lui tordait l'estomac à l'idée de le voir avec une autre femme dans ses bras.
"Pourquoi souris-tu, salope?" Une belle femme vêtue d'une robe corset blanche apparut sur les escaliers. Elle avait les cheveux blonds et les yeux bleu glace. Et un corps pour lequel les hommes pourraient mourir. C'était Jennifer Lepez, la ravisseuse de Lucy et sa méchante cousine. La main droite du cerveau.
Elle continua, croisant les bras de manière à dévoiler sa bague de fiançailles à deux millions de dollars. "Je n'arrive pas à croire que tu es encore capable de rire. Es-tu encore capable de ressentir des émotions?"
Paresseusement, Lucy détourna les yeux de la bague, qui la nauséabondait car c'était l'argent de sa famille. Cela lui faisait mal au cœur. Elle rassembla le courage pour sourire. "Tant que j'ai ses souvenirs, je peux vivre mille ans de plus."
"Vraiment?" Jennifer ne put s'empêcher d'éclater de rire. Son expression faciale s'est détendue et elle semblait plus belle. Se rapprochant, elle sortit un document. "Quels souvenirs? Ceux qui ne dureront pas plus de deux week-ends?"
Cela a transpercé le cœur de Lucy. C'était vrai, elle n'avait que de bons souvenirs avec son ex-mari, Gad, lorsqu'elle attendait leur fils ; après sa naissance, elle a laissé cette garce la convaincre que Gad l'avait droguée pour l'attacher à leur enfant. Cela la mettait tellement en colère qu'elle avait envie de cracher du sang.
Une étrange fragrance entra dans le nez de Lucy lorsque Jennifer se rapprocha ; cela sentait bon mais la repoussait. Notant cela, Jennifer rit à gorge déployée, sa voix doucereuse "Oh idiote, c'est mon nouveau parfum lancé la semaine dernière. Et aussi aujourd'hui, j'ai lancé mon appli pour mes fans et mon label. Je veux redonner au monde."
Lucy fixa Jennifer avec une expression féroce, se moquant de son altruisme factice. "Redonner au monde ? Hah ! Rien de cela n'est à toi. Je t'ai donné ces rôles et cet argent. C'est moi qui t'ai faite."
C'était vrai. Lucy avait grandi en regardant beaucoup de films et en lisant des livres. Elle avait un don pour déterminer quels films deviendraient célèbres ou non. Ainsi, elle a aidé Jennifer pour chaque film qu'elle a eu. Mais qu'a-t-elle obtenu en retour ? Enfermée dans un sous-sol sans nourriture ni soins.
"Oh, chérie, tu as raison. Je t'ai rendue la pareille en te laissant vivre aussi longtemps, en bas de ma luxueuse villa de 210 millions de dollars avec de la nourriture et de l'eau au moins une fois par semaine. Tu devrais être reconnaissante. Ta mère ne t'a-t-elle pas dit de ne pas être ingrate ?"
Ne pouvant plus entendre ces absurdités, Lucy parla d'une voix faible à cause de la famine. "Tais-toi! Ne lui manque pas de respect en l'appelant avec ta bouche puante."
"Regarde qui parle. Un sac à déchets vivant. Quand as-tu pris ton dernier bain ? Tu vois, tu ne te souviens même pas. Laisse-moi t'aider." Elle sortit un parfum en or et le vaporisa sur Lucy tout en couvrant son nez de sa paume.
"Va-t'en ! ça sent aussi mauvais que ta personnalité poubelle !" Elle a crié, détestant sa vulnérabilité. Enfin, elle rassembla toutes ses forces et hurla, "J'étais heureuse et amoureuse de mon mari jusqu'à ce que tu viennes tout gâcher. Tu m'as fait croire qu'il était violeur, infidèle à répétition et même un meurtrier. J'ai maltraité mon fils à cause de toi. Tu m'as présenté un violeur pour qui j'ai quitté mon mari. Comment m'as-tu aidée ? Comment ? En me convainquant de transférer toute ma pension alimentaire sur ton compte et celui d'Olivier. Tu es maléfique et tu mourras d'une mort affreuse !"
"Ne me blâme pas pour ta stupidité innée, pouffe. " Elle ricana.
" Vraiment ? Tu veux que je m'en aille ? Tu ne veux pas savoir comment vont ton mari et ton fils?" Elle demanda avec un sourire tordu sur son visage et ses mains fouillant dans son sac de marque pour attraper son téléphone. La galerie contenait des photos de Gad et de son fils, Arturo. C'était des photos aléatoires d'eux au parc, à l'école, dans son entreprise, et sur sa tombe.
Oh oui. Le monde entier savait qu'elle était morte dans un avion pour aller retrouver son petit ami, Olivier. Évidemment, un plan ourdi par ses ravisseurs, puisqu'elle avait transféré ses propriétés, elles leur avaient été données pour qu'ils les gaspillent comme bon leur semble. Alors que Jennifer dépensait de l'argent pour corrompre pour des rôles parce que Lucy ne l'aiderait plus, Olivier ne dépensait qu'en drogues et femmes.
En entendant cela, le corps faible et maltraité de Lucy retrouva des forces. Elle se pencha contre le mur taché de sang, de l'excitation et du désir dans ses yeux.
"Je le vois dans tes yeux." Jennifer ricana avec un rire moqueur, en balançant ses cheveux ondulés en arrière. Elle fit glisser l'écran à gauche sur une photo où une troisième personne était présente. Les pupilles de Lucy se dilatèrent en la reconnaissant. "Gad est en bonne santé et marié maintenant. Ton fils, Arturo, ne pourrait être plus heureux. J'ai lu qu'il a écrit une chanson pour l'anniversaire de ses parents." S'accroupissant sur ses genoux, Jennifer jeta quelques mouchoirs à Lucy, elle dit d'une voix apaisante, "Ils vont bien sans toi. Tu peux mourir maintenant."
Bang
Avant que Lucy puisse comprendre ce que Jennifer voulait dire, elle entendit un bruit fort alors qu'un objet rapide pénétrait sa peau. C'était incroyable et douloureux.
Bang bang
Deux coups de feu retentirent, se logeant dans son estomac et sa poitrine. Ses yeux rencontrèrent ceux de son assassin, Olivier, l'homme qu'elle avait tant aimé jusqu'à ce qu'elle découvre qu'il ne l'aimait pas. Elle murmura dans ce qui semblait être son dernier souffle. "Je sais."
Jennifer ricana avec dédain, roulant des yeux. "Euh. Je déteste l'énergie triste qui émane de toi en ce moment."
Bang bang !
"Lorraine?"
Ce surnom.
Dans ses derniers instants, elle entendit une voix familière l'appeler. Ce n'était pas possible. Ses cils papillonnaient alors qu'elle tentait d'ouvrir les yeux. Un vague personnage grand se dirigeait vers elle. Elle pouvait voir deux corps au sol.
Ses grandes mains saisissent son visage, l'inquiétude prenant le dessus sur ses traits magnifiques. "Lorraine? Mon amour, ne meurs pas. Je t'aime."
"J-j..."
Bang bang bang
Le grand personnage tomba au sol, brisant tous ses espoirs pour une heureuse vie après la mort. Lucy ne put s'empêcher de crier et de pleurer. Elle ressentit une douleur aiguë dans le cœur. Son cœur était brisé en un million de morceaux. Les larmes coulaient de ses yeux comme si elles étaient alignées. Déterminée, Lucy décida de connaître le tueur avant de rendre l'âme. Elle traîna le corps de Gad sur ses cuisses.
"Est-il mort?" Une voix familière mais étrange demanda, suivie d'un rire diabolique. C'était une grande femme en cuir et de cinq pouces de haut. À cause de l'obscurité, seule la faible lumière volée aux fenêtres verrouillées permettait de distinguer la couleur de ses cheveux. Bruns et soyeux.
Pouvait-elle être l'auteure de tout cela?
La dame rit légèrement, tournant son visage loin de la lumière et mettant son dos face à Lucy. "Il a sacrifié toute sa richesse pour connaître ton emplacement. Il a réussi à te voir, et j'ai eu ma revanche. Nous avons tous gagné à la fin, tu ne penses pas?"
En rage, Lucy leva les yeux au ciel avec le corps de son ex-mari dans ses bras. Elle jura, des larmes chaudes coulant sur son menton. "Jennifer, Olivier, et toi. Je vous ferai payer ça soit dans cette vie soit dans la prochaine. Je le promets!"
Aussitôt, le rire arrogant de la femme résonna dans toute la pièce. Elle roula des yeux en pointant le pistolet sur Lucy. "Ouais. Comme tu veux!''
Bang!
Les fenêtres verrouillées commencèrent à clapper à cause d'un vent fort. Elles s'ouvrirent et l'esprit rebelle de Lucy Lou sortit, jurant vengeance.
