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Entre Deux Cœurs

Entre Deux Cœurs

Auteur: Shaky225

Mise à jour

Romance

Entre Deux Cœurs PDF Free Download

Introduction

Après tous les drames qu'elle avait vécu, Stéphanie revivait enfin. Elle tombait amoureuse pour la première ; cependant, elle devrait bientôt lutter cet amour avec une soeur quasi inconnu et une belle-mère remplie de haine
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Chapter 1

Le temps s’assombrit tout à coup et un vent violent balayait à présent les rues de la capitale. « Il ne manquait plus que ça pour me gâcher la soirée » renfrogna Stéphanie. Elle sentait déjà les premières gouttes de pluie sur sa peau. Et pourtant, elle n’avait point atteint sa destination. Elle courut s’abriter sous un immeuble. Il pleuvait à présent des cordes et même les stores de l’immeuble ne pouvait l’empêcher d’être mouillée. Elle se résilia à continuer son chemin sous la pluie, de toutes les façons plus rien ne pouvait la protéger, pensait-elle. Son carton dans la main, elle déambulait dans les rues sans trop savoir où aller. Elle s’arrêta devant l’entrée d’une maison de prière se disant intérieurement « à quoi bon parler à quelqu’un qui ne m’entend pas depuis belle lurette ». Elle sentait cependant le besoin d’y entrer. Au moins à l’intérieur, elle ne serait pas mouillée. Il ne pouvait pas la protéger mais au moins il pouvait lui donner d’être à l’abri de la pluie, sourit-elle. Stéphanie courut dans l’enceinte de l’église, posa ses cartons à l’entrée et alla s’asseoir sur le banc le plus proche. Elle ne croyait plus en rien et avait perdu même espoir que la terre veuille encore d’elle tant elle n’avait rien à offrir.

« Je suis tellement déboussolée que je parle maintenant à une statue. Dieu lui-même avait signé l’arrêté devant mettre fin à ma vie sur terre donc à quoi ça sert de lui parler ». Elle poussa un grand soupir mais son chagrin était si grand que des larmes perlaient à présent sur son visage. « J’ai travaillé toute ma vie pour en arriver là. J’ai toujours été une fille bien malgré le fait de ne pas avoir de parents, malgré toutes les propositions indécentes, malgré les rires des gens, malgré tout. N’est-ce-pas là ce que tu demandes, une vie remplie de crainte de toi ? alors pourquoi reste-tu si silencieux quand les gens me méprisent et m’outragent en ce bas monde. N’est-il pas préférable que tu me reprennes la vie ? n’en-as-tu pas assez fait comme ça ? Ma peau a vieilli face aux coups de la vie comme si elle avait déjà été éclatante auparavant ». Elle resta là à parler toute la nuit les larmes aux yeux. Cette fille qui paraissait ce matin si forte en sortant de son appartement était devenue vide et avait même perdu confiance en la vie.

Elle se décida enfin à sortir de l’église et se rendit compte qu’il faisait jour. Elle n’avait pas vu le temps passé. Elle récupéra son carton et s’apprêtait à sortir de la cathédrale quand derrière elle, une voix se fut entendre :

- Ma fille, il ne t’a pas oublié. Il attend juste le bon moment pour te dévoiler son amour.

- Mon père ! lança-t-elle entre deux soupires.

Elle sourit un instant avant de sortir. Le soleil, bien qu’il fut assez tôt, pointait ses rayons, assez pour faire bronzer la peau. Elle leva la tête un instant, souffla un bon coup avant de prendre la direction de sa maison. Elle marcha un long moment avant d’arriver au pied de son immeuble. Il lui fallait maintenant réfléchir à la suite de sa vie, à faire de nouveaux projet, il lui fallait survivre.

La vie n’avait pas offert de fleur à Stéphanie. Elle avait perdu sa mère à l’âge de 4 ans et son père avait jugé bon de la placer en orphelinat soit disant pour qu’elle soit entourée d’amour ; mais au fond, c’était juste pour le plaisir de sa maitresse qui se voyait mal entretenir l’enfant d’une autre. Il l’avait déposé un samedi matin, lui promettant de revenir la voir le lendemain. Dans les débuts, il venait une fois par semaine, puis une fois par mois et un matin plus rien à part des cartes cadeau à chacun de ses anniversaires. Elle avait néanmoins, surtout grâce aux sœurs de la charité, suivi des études et même obtenu une bourse pour l’étranger. Elle était très brillante mais dans ce monde de fous, l’intelligence ne suffisait pas à gagner la sympathie des hommes surtout en portant un nom aussi banal que celui de BONAN.

Elle ouvrit la porte de son appartement qui reflétait assez bien sa personnalité. Elle s’y sentait tellement bien. Elle posa son carton sur sa table et alla se prendre une bouteille d’eau repensant à son après-midi de la veille. Elle avait terminé son service et s’apprêtait à rentrer chez elle quand la secrétaire du directeur vint l’appeler.

- Oui monsieur, vous m’avez demandé ? lança-t-elle

- Oui Stéphanie, as-tu réfléchi à ma proposition ?

- Oui monsieur et permettez-moi de la décliner. Vous m’avez embauché pour ce que je vaux et non pour ce que j’avais à revendre. Je préfère s’il vous plait que nous restions professionnels je vous prie.

- Bien entendu

il avança vers elle tout en continuant de parler si bien que Stéphanie se trouvait dos au mur

.

Comme s’il n’avait rien entendu de ce qu’elle avait dit, il essaya de l’embrasser de force. Elle essaya de se débattre tant bien que mal face à la robustesse de son agresseur. Lorsqu’elle fut hors de sa portée, elle le regarda abasourdie par son comportement.

- Crois-tu que je t’ai embauchée pour ton intelligence ?

- Mais monsieur…

- Qu’est-ce que tu croyais jeune fille ? tu as plus gagné dans cette affaire. Le poste de responsable financier est à toi si tu acceptes d’être mienne. Si tu refuses, tu pourras voir les ressources humaines et quitter les lieux dès aujourd’hui.

« Pensait-il qu’il suffisait de cela pour me mettre dans son lit ? il existe encore des gens sans vergogne dans ce monde et je pense qu’il est le pire d’entre eux. »

Stéphanie n’avait pas les moyens mais tenait à sa dignité. Sans mot dire, elle se retourna, se rendit à son bureau, rangea ses affaires dans un carton sous le regard hébété de Franklin, le directeur de la boite. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle le prenne au mot et l’avait menacé, espérant que son travail lui tienne plus à cœur que ça.

******

Dring …dring …dring

Stéphanie fut réveillée par la sonnerie de son téléphone. Elle n’avait pas vu le nom mais savait déjà qui c’était.

- Allô Maryse, il est encore tôt tu sais !

- Ma puce s’il te plait, lèves-toi en ce beau matin. On avait prévu se faire du shopping aujourd’hui.

- Ouais, je sais ; cependant, je ne peux plus me le permettre

- Tu auras tout le temps de faire des économies, tu ne crois pas ? Pour ton premier salaire, fais-toi plaisir ma puce.

- Je me suis faite licencier Mimi et je n’ai vraiment pas envie d’en parler. Laisse-moi dormir je t’en prie. On se reparle après.

Stéphanie coupa l’appel et alla se rendormir. Maryse regardait son téléphone sans avoir de mots de réconfort.

« N’a-t-elle pas assez souffert mon amie ? Pourquoi tant de peine pour son jeune âge ? ». Maryse ne chercha pas réponse à ses pensées, saisie son sac et s’en alla pour la cité H, apporter assistance à son amie.