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Une nuit avec un lycan

Une nuit avec un lycan

Terminé

Loup-garou/Vampire

Une nuit avec un lycan PDF Free Download

Introduction

J'ai regardé l'étranger nu endormi à côté de moi. La foudre a vacillé, n'illuminant son corps musclé que par bribes. Il était couvert de boue et de sang, et bien que sous forme humaine maintenant, il avait toujours l'air sauvage et monstrueux. Je ne m'étais jamais retrouvée allongée à côté d'un homme nu de ma vie. Il a tiré sur mes vêtements et je l'ai laissé les déchirer. Le tonnerre s'est approché, grondant juste au-dessus. Nous nous sommes embrassés avec une passion frénétique et nous nous sommes serrés les coudes. L'une des seules filles humaines normales à l'Académie des Loups-garous nobles , j'étais au bas de l'ordre social depuis le début. Mais pire encore, à peu près tout le monde à l'école m'a reproché d'être gros. Un jour, j'ai couché avec un inconnu dans un accident. Il était le deuxième prince du loup-garou et voulait m'épouser !
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Chapter 1

YENA

Le tonnerre gronda au loin et fit résonner des échos dans la grotte.

Je regardai l'étranger nu, allongé et endormi à côté de moi. Les éclairs crépitaient, éclairant son corps musclé seulement par moments. Il était couvert de boue et de sang, et bien qu'il avait repris forme humaine, il continuait d'avoir l'air sauvage et monstrueux.

Je ne m'étais jamais retrouvée allongée à côté d'un homme nu auparavant. Et encore moins auprès d'un énorme et magnifique inconnu qui avait failli mourir suite à un saignement important il y avait seulement quelques heures.

J'essayai de scruter son visage dans l'obscurité vacillante. Il avait des sourcils épais et foncés au-dessus de ses yeux enfoncés et une mâchoire dure et sérieuse. Il ne s'était pas rasé, son visage était sombrement ombragé par une barbe courte et négligée.

Je regardai sa poitrine musclée se soulever et s'abaisser au rythme de sa respiration superficielle tandis qu'il était plongé dans un sommeil profond. C'est alors que je sentis ma bouche se mettre à saliver.

Je détournai les yeux de lui pour jeter un coup d'œil à l'orage. La pluie torrentielle était irréelle et fouettait l'entrée de la grotte en draps. Les branches des arbres se brisaient sous les vents violents, je les entendais se casser et s'écraser sur le flanc de la montagne.

J'étais venue ici ce jour-là pour un voyage de camping avec quelques camarades de classe — du moins, c'est ce que l'on m'avait laissé entendre.

En tant que l'une des seules filles humaines normales à l'Académie des Nobles Loups-garous, j'étais au bas de l'échelle sociale dès le début. Mais, pire que cela, presque tout le monde à l'école, y compris mon frère adoptif Evan, se moquait de moi parce que j'étais grosse.

Je ne fus pas capable de croire la chance que j'avais lorsque quelques jolies filles de l'une de mes classes m'invitèrent à aller camper en montagne avec elles ce week-end. Cependant, une fois arrivées dans la forêt, elles m'abandonnèrent au bord d'une falaise et me laissèrent là sans moyens de repartir. Au moment où je réussis à redescendre et à atteindre la route principale, je découvris que la batterie de mon téléphone portable était déchargée, du coup, je ne fus incapable d'appeler à l'aide.

Ensuite, tandis que je commençai à descendre la route à pied, un voile de nuages sombres recouvrit le ciel. Je sentis l'humidité dans l'air, et juste un instant plus tard, une averse soudaine s'abattit sur la montagne.

Je me mis à marcher plus vite et de façon désespérée, le long de la route, à la recherche d'un abri. Tout d'un coup, j'aperçus un loup blessé allongé près de la route. Il était mal en point et inconscient, avec une entaille sur sa patte avant. Une flaque cramoisie grandissait autour de lui, commençant à l'enfoncer dans la terre humide.

Je me frayai un chemin jusqu'à l'endroit où il se trouvait. Sa respiration était lente et haletante. Je repérai une grotte, et je ne perdis pas davantage de temps, je le portai, mouillant mes vêtements avec son sang et j'avançai par-dessus les rochers. Je nous conduisis tous les deux à l'intérieur de la grotte.

Je déchirai ma veste et j'utilisai le tissu pour envelopper sa patte. Lorsque j'eus l'impression que le saignement se fut arrêté, je me laissai écrouler à côté de lui, épuisée.

Nous dormîmes pendant un certain temps, et lorsque je me réveillai plus tard dans la nuit, le loup n'était plus là.

À sa place se trouvait l'imposante silhouette d'un bel inconnu. Les bandages improvisés étaient tombés. Couché sur le côté, près de moi, je pus sentir son souffle chaud sur ma peau et ne pus m'empêcher de rapprocher mon corps du sien, petit à petit.

Détournant mon regard de l'entrée de la grotte, je recommençai à observer l'inconnu et je remarquai que la plaie sur son épaule s'était ouverte à nouveau et qu'il s'en écoulait du sang frais et humide.

Je tendis la main et je touchai la plaie avec délicatesse.

Il prit tout d'un coup une profonde inspiration.

Je fus incapable de retirer ma main. La chaleur intense de son corps pénétra dans mes doigts, me donnant des picotements le long de mon bras et inondant tout mon corps de chaleur.

Il fit déplacer son poids vers moi et mes doigts s'enfoncèrent dans la blessure chaude et saignante. Il laissa s'échapper un grognement profond.

Je passai mes doigts ensanglantés sur sa poitrine. Elle était couverte d'une boue qui s'était accumulée en une épaisse touffe de poils rugueux.

Il rapprocha son visage et ses lèvres se retrouvèrent très près des miennes. Son souffle chaud envahit ma bouche et il toucha mon visage, me caressant la joue avec une grosse main rugueuse qui descendit le long de mon cou et de mes côtes.

La main s'arrêta sur la courbe épaisse de ma hanche et il la serra fort.

J'eus l'impression que mon sang s'enflamma.

Je me sentis incapable d'en supporter davantage. Je me mis à haleter et je me jetai sur lui au moment où il glissa ses deux bras immenses autour de moi et écrasa mon corps contre le sien. Il arracha mes vêtements et je le laissai les déchirer.

Le tonnerre se rapprocha, grondant juste au-dessus de nos têtes.

Nous échangeâmes un baiser avec une passion frénétique et nous nous enlaçâmes de partout.

Des éclairs pulsants, d'un blanc néon éblouissant, balayèrent nos corps, projetant des ombres sauvages sur les parois de la grotte.

Nous ne fûmes capables de nous fixer du regard que pendant quelques secondes à la fois. Son regard était pénétrant et intense, et ses yeux scintillaient d'un vert émeraude à chaque coup de foudre.

Nous ne pûmes pas nous lâcher pendant des heures, on aurait dit qu'une force de gravité nous attirait l'un vers l'autre comme des aimants. Cet homme était un étranger, mais d'une manière ou d'une autre, il semblait que nos corps se connaissaient et étaient faits l'un pour l'autre.

Il était rustre. Nous étions tous les deux sans vergogne.

Chaque contact fut un choc de plaisir.

#

Je me réveillai à cause du son de gouttes d'eau qui s'écoulaient sur la pierre et j'eus la sensation distincte d'être seule dans la grotte.

L'orage était passé, et l'inconnu était parti.

Je pris une longue et profonde inspiration.

L'odeur de l'étranger persistait. Je remarquai, à peine croyant à l'acuité de mes sens, qu'il avait laissé deux odeurs distinctes : celle du loup et celle de l'homme.

Je nettoyai mon visage avec mes mains, reniflant les odeurs métalliques et minérales de sang et de terre sur elles.

Quelque chose avait changé.

Oui, j'avais perdu ma virginité, au milieu de la nuit la plus étrange de ma vie.

Néanmoins, ce n'était pas que ça. Je me sentais éveillée et vivante.

Je me levai et je m'étirai mon corps. J'étais chaude et détendue, avec une énergie qui pulsait à travers moi comme je ne l'avais jamais ressenti auparavant.

Puis une voix se fit entendre.

Pas une voix forte. Et d'une certaine manière, cela provint de l'intérieur, d'au fond de moi.

Au début, ce fut tel un murmure.

"C'est parce que tu as changé", disait la voix.

Je sortis de la grotte sous la lumière humide du soleil jaune.

"Tu es une louve", continua la voix qui devenait de plus en plus forte.

"Ou plutôt... tu as une louve en toi. C'est moi. Tu peux m'appeler Lily."

Est-ce que je devenais folle ? Je n'avais jamais entendu une voix comme celle-ci auparavant.

Mais, cela n'avait pas l'air d'être de la folie.

Lily. Sa voix sonnait presque comme la mienne, mis à part le fait qu'elle était plus légère, plus joyeuse.

"C'est parce que nous sommes les deux faces d'une même âme", expliqua-t-elle.

"J'ai toujours été avec toi, et je le serai toujours. J'attendais juste que tu découvres ton pouvoir. Tu verras… Je t'expliquerai tout."

Dix-huit années. Dix-huit ans pendant lesquels j'étais juste un être humain normal, consciente qu'il manquait quelque chose dans ma vie.

Et à présent, je l'avais trouvé.

#

Je descendis la montagne et je suivis un ruisseau qui coulait jusqu'à la rivière. Je me déplaçai rapidement, étonnamment sûr de moi, sur le sol souple.

Je me mis à genoux au bord de la rivière, je bus de l'eau puis, je me lavai le visage et les mains.

Mon chemisier était raide de sang séché. Je le rinçai, l'essorai et l'enfilai à nouveau, mouillé. Il colla sur ma peau et me donna des frissons dans le dos.

En enlevant l'herbe de mes cheveux, j'écoutais Lily. Sa voix devenait de plus en plus claire.

Elle me dit que j'étais différente des filles de l'école — encore plus puissante, avec des capacités que je ne croirais pas si elle m'en parlait là tout de suite.

Cela eut l'air assez incroyable.

Elle dit que mes pouvoirs furent débloqués au moment où je rencontrai l'âme sœur qui m'était destinée, et qu'à présent, ma véritable nature se révélerait : une beauté incomparable, avec une lignée ancienne et plus noble que la famille royale qui régnait actuellement.

Je pouffai de rire. Âme-sœur destinée ? Plus noble que le roi des Lycans ?

Une beauté sans égale ?

J'avais toujours été consciente de comment était mon apparence.

Cela n'avait pas aidé que lorsque nous étions enfants, Evan n'arrêtait pas de me pincer et de me taquiner en touchant la chair molle de mes bras, faisant des blagues et me traitant de potelée.

"Yena ! Yena !"

Comme si j'avais conjuré sa présence avec cette pensée, Evan apparut tout d'un coup, se précipitant vers moi.

"Evan ? Que fais-tu ici ?"

Il était en tenue d'entraînement, portant un maillot blanc sale par-dessus des protections d'épaules et tenant son casque de football dans une main.

"Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Il y eut une expression étrange sur le visage.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?" lui demandai-je.

Il fit un pas en arrière, croisa mon regard un bref instant, puis détourna les yeux.

"Je t'ai appelée hier soir", dit-il. "Je... es-tu... qu'est-ce qui s'est pass..."

Il se tut au milieu de la phrase et fronça les sourcils en fixant mes vêtements.

"Je suis navrée, la batterie de mon téléphone portable était déchargée," lui expliquai-je. Avant que je puisse finir de lui raconter, il m'interrompit.

"Juste appelle-moi plus tard", marmonna-t-il. "Il faut que je..."

Il se retourna et s'éloigna en courant. Son visage et ses oreilles étaient rouges.

J'entendis la voix de Lily.

"Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Il est nerveux parce que tu es belle !"

Evan ? Mon frère qui avait passé toute la vie à se moquer de mon poids toute ma vie ?

"Tu verras", dit-elle en riant.

Je croisai mes bras et étreignis mes courbes, me sentant étrangement à l'aise dans mon corps.

Si Lily avait raison, peut-être que je deviendrais encore plus belle avec le temps.

Mais, déjà, tout avait changé.