CHAPITRE UN.
Je titubai en arrière, la douleur me frappa comme un éclair, laissant mes sens en miettes comme un vase brisé.
Je tremblais, engloutie par un abîme de désespoir, un abîme qui pourrait me torturer pour l'éternité.
Les larmes inondaient mon visage brûlant pendant que je regardais tout le monde rire et se moquer de moi avec mépris.
"Je Braden Inez, futur alpha de la meute de la lune de pierre, te rejette toi l'oméga inutile en tant que ma compagne."
Ses mots me frappèrent comme une balle perdue et je luttai pour garder l'équilibre.
Mes épaules s'affaissèrent, le poids de mon chagrin me tirait vers le bas, l'embarras d'être appelée une DUFF
idiote, laide, grosse, amie
.
J'ouvris la bouche pour parler mais ma force m'abandonna, mes larmes incontrôlables pendant que je regardais ceux que j'appelais "amis." rire et se moquer de moi.
"Ne pleure pas Ava, tu es plus forte que ça." Je me murmurai à moi-même en essayant de me lever du sol.
"Je suis vraiment désolée que tu aies dû l'apprendre de cette façon, chérie." Jessica gloussa, ses yeux brûlant de haine. Tout semblait étrange, quelques heures auparavant, nous étions tous en train de bavarder et de rire de combien le bal de promo allait être amusant. Pour couronner le tout, Jessica m'avait spécialement donné la robe que je portais pour la fête. Elle disait qu'elle voulait que je sois belle pour que Braden ne puisse pas résister à mes charmes.
Elle passa ses bras autour de Braden qui l'embrassa doucement sur les lèvres, juste devant moi.
La douleur s'intensifia en moi et je reniflai, étonnée, toutes ces choses s'étaient passées et je n'avais jamais eu le moindre indice à ce sujet.
"Je croyais que nous étions meilleures amies." dis-je, ma voix tremblante.
"Vraiment ? Pourquoi une fille chic comme moi voudrait être avec un vilain bouledogue comme toi ? Ton sens de la mode est terrible, tu as l'air fatiguée ! Et tu me dégoûtes, bon sang ! tu es seulement douée en maths et pour faire les courses et c'est la seule raison pour laquelle je supportais avec toi depuis si longtemps." Elle débita presque immédiatement.
Juste alors, les étudiants commencèrent à les acclamer et à me lancer des canettes de soda et de bière vides, tandis que d'autres regardaient et riaient tandis que le reste sortait leurs différents téléphones portables et commençaient à prendre des photos de mes moments honteux. Je savais ce qui allait suivre. Je serai sur la page des médias sociaux de tout le monde pendant au moins deux semaines, pas que ça me dérange, je m'y habitue, mais je savais qu'ils pourraient devenir encore plus violents et que je pourrais être gravement blessée.
J'ai commencé à sortir alors que les gens me poussaient, ma robe était arrachée par Jessica, le diable qui me l'avait donnée en premier lieu, je pleurais, mes yeux gonflés et je n'étais plus capable de voir clairement. Il ne me restait que mon short et mon soutien-gorge. Ma journée pourrait-elle empirer ? Je courais à l'entrée en pleurant. Alors que je courais, je sentais les regards sur moi et les gens rire, mais je m'en fichais, je devais juste sortir de cet enfer.
Je suis soudainement entré dans quelque chose, pardon quelqu'un ! Le bruit de verre brisé a attiré mon attention et j'ai été obligée de me retourner, il était là, me fixant avec colère comme si j'avais commis quelque chose d'impardonnable.
J'ai essuyé les larmes sur mon visage qui m'empêchaient de voir en qui j'étais entré et dès que j'ai réalisé qui c'était, j'ai dégluti en sachant que je m'étais mis dans une merde profonde.
Grey Academy, qui est mon école, est possédée par le célèbre tycoon des affaires Colby Lynch. Connu également comme le maire de la ville et un premier ministre du pays. Il y a quelques semaines à peine, l'école a été surprise quand ses fils ont transféré à notre école. Trois démons chauds, sexy, super cool, impitoyables et charmants ont rejoint l'école. Les filles bavaient sur eux et gracieusement à leurs pieds tandis que les gars voulaient être dans leurs bons livres.
J’ai frissonné, alors que mon attention se portait sur le verre qu’il tenait, qui venait de se briser en mille morceaux. Mon regard est retourné sur leurs visages angéliques qui étaient déjà devenus sombres et j'ai fait un pas en arrière en réalisant l'implication de ce que je venais de faire.
"Je suis désolé." J'ai bredouillé, incapable de parler correctement alors que je m'éloignais davantage d'eux et que je me dirigeais vers la sortie. Il y avait un calme soudain et un silence de tombeau alors que tout le monde était stupéfait que les triplés me laissent partir si facilement.
★ ★ ★
"Merci." J'ai dit à l'homme du taxi, qui m'a déposé devant ma maison.
À ce moment-là, mes vêtements trempés étaient secs et mes cheveux collaient à mon cuir chevelu, tout sales et éparpillés, mais cela ne me dérangeait pas. J'ai simplement marché dans la maison, en essayant de me composer du mieux possible. Mon loup solitaire gémissait de douleur, elle était tout aussi blessée que moi. Ce à quoi nous ne nous attendions jamais, c'était que les personnes les plus proches de nous nous traitent de cette façon, ou devrais-je dire qu'elles soient la cause de notre situation actuelle ?
Je me suis souvenue, quand j'ai rejoint l'école, j'ai été victime de moqueries sur mon corps, intimidée parce que j'avais une mère malade et faible, pas d'amis pour me soutenir, ni pour me défendre. J'étais précieuse, et je désirais tellement savoir ce que c'était que d'être soignée. Alors, quand, Braden est venu et a proposé d'être mon ami, j'ai immédiatement accepté, car il était le chef du populaire club de basket-ball à l'école et je méritais tellement de chaleur et de soin, puisque je n'en avais jamais vraiment fait l'expérience.
Il m'a présenté à Jessica et Francesca, avec qui je me suis immédiatement bien entendue. Je faisais beaucoup de courses pour elles, faisais leurs devoirs et parfois, je prenais même le blâme pour leurs mauvais comportements à l'école. Je faisais toujours ce qu'elles voulaient, car je ne voulais pas qu'elles se fâchent contre moi et me quittent.
'Comme j'étais sotte', pensais-je. Les signes étaient clairement là, mais j'ai choisi de faire l'idiote et de les ignorer. Les regards moqueurs, qui apparaissaient parfois sur leurs visages, les réunions discrètes de Braden et Jessica, leurs rires ensemble, les sourires séducteurs et les clins d'œil.
Je plaquai ma main sur ma bouche pour retenir mon cri, tandis que je m'appuyais contre la porte de ma chambre et glissais doucement sur le sol. Les signes étaient tous là et visibles, et ces deux-là n'ont jamais vraiment essayé de me les cacher, car ils savaient que j'étais idiote.
Je me suis rappelée d'un moment où Braden, Jessica et moi sommes allés au centre commercial pour faire du shopping. Braden et Jessica sont partis ensemble peu de temps après, sous prétexte d'avoir un programme commun. Une autre fois, nous étions censés aller voir un film ensemble. Cette fois-ci, Francesca était aussi là. Braden et Jessica m'ont laissée tomber, et Francesca a également quitté par hasard, après avoir reçu un message de sa mère lui demandant de l'aider.
'Oh non!' pensais-je incrédule, frissonnant et hoquetant à cause des larmes.
'Où est-ce que tout a mal tourné?' me demandais-je. Ce soir, c'était le bal de promo, j'étais supposée être la cavalière de Braden bien sûr. Jessica m'a prêté une de ses robes de soirée, car je n'avais pas d'argent à dépenser pour une robe après avoir payé les factures d'hôpital de ma mère.
J'avais un service tardif, et quand je suis rentrée chez moi, Jessica et Francesca étaient déjà parties, alors je me suis habillée seule pour la soirée et suis allée à la fête. Dès mon arrivée, j'ai commencé à chercher mon ami et mon petit ami quand j'ai commencé à sentir le parfum le plus délicieux qui soit. J'avais envie de cette odeur, et Gilly, ma louve, sautait de joie dans ma tête.
"MATE!" grogna-t-elle, et je hoquetai de choc, oubliant ma mission de retrouver mes amis, et je me suis mise à suivre l'odeur, jusqu'à ce qu'elle me mène à Braden, mon petit ami. J'étais stupéfaite, et en même temps, heureuse.
Je suppose qu'il a aussi compris, car il a écarquillé les yeux de surprise, avant que ceux-ci ne soient remplis de dégoût absolu, de colère et de haine. Je reculai de choc face à ces expressions que je venais de voir dans ses yeux. J'ai cligné des yeux, espérant peut-être halluciner, à cause de trop d'excitation, mais quand j'ai ouvert les yeux, c'était toujours là.
"Ce n'est pas possible" grogna-t-il si fort qu'il attira l'attention.
"Il n'y a aucune chance que j'accepte une grosse, une fille peu attirante comme toi, comme ma compagne" me cria-t-il furieusement, et je reculai de douleur intense, sentant mon cœur se fendre en deux.
La musique bruyante s'arrêta soudainement, tout le monde retenant son souffle, se tournant vers le drame en cours. J'étais maintenant le centre d'attention.
