Réclamée par lui

Je regarde par ma fenêtre, savourant la sensation de la chaude brise d'été qui fouette mon visage. Ma louve ronronne à cette sensation et j'en souris. Elle ne fait plus ça très souvent. Mon sourire s'évanouit à ce souvenir et je le repousse rapidement. Je ressens une douloureuse sensation dans ma poitrine chaque fois que je pense à cette nuit. Je gare rapidement ma voiture sur le côté de la route et en descends. Je vais dans le diner et file à l'arrière pour enfiler mon tablier.

Je me tiens près du comptoir quand mon patron me rappelle dans son bureau.

"Tu es virée," dit-il.

"Quoi ?!" je crie, me levant en sursaut.

"Tu m'as bien entendue," Il me jette un regard sévère.

"Pourquoi ?" je demande.

"Tu arrives en retard, tu es trop maladroite et pas à la hauteur du travail," Il répond.

"Pas à la hauteur du travail ?!" je crie, "Je sers juste les tables !"

"Je ne vais pas tolérer ton langage vulgaire ici !" Il réplique sèchement.

"Écoute-moi bien, abruti ! Je ne mérite pas d'être virée !" je crie.

"Sonia," Il soupire.

Je penche la tête sur le côté et le regarde.

"Il faut que tu partes," dit-il avec regret.

'Je pense qu'il y a anguille sous roche,' Ma louve plisse les yeux.

"Très bien !" je crie et je me retourne pour sortir.

"Sonia", a-t-il appelé.

Je me retourne pour lever un sourcil.

"Quelqu'un t'a appelé il y a une heure, si tu veux, tu peux rappeler, ils t'ont laissé ce numéro", il pousse un bout de papier sur le bord de son bureau, puis se lève et passe devant moi.

Je marche lentement vers la table et récupère le papier. Je regarde le numéro et ressens une vague de douleur me traverser la poitrine. Je connais déjà ce numéro par cœur. C'est le sien...

Je prends une grande respiration et décroche le téléphone. Je compose le numéro et j'attends que quelqu'un décroche.

"Allo?" Quelqu'un dit de l'autre côté.

"Allo," Je m'assure de garder ma voix sans émotion en écoutant sa voix.

"Sonia?!" Demande-t-il.

"Pourquoi as-tu appelé?" Je demande d'une voix froide.

"Tu ne peux pas me parler comme ça! Je suis ton Alpha!" il répond sèchement.

"D'accord. Alpha, pourquoi m'as-tu appelée?" Je grince des dents.

"Si tu ne t'en souviens pas, tu fais toujours partie de ma meute et je ne te permettrai pas de partir," il dit.

"Mais tu l'as fait, n'est-ce pas?" Je serre la mâchoire.

"Tu reviendras demain, c'est un ordre Sonia," Il me donne l'ordre dans son ton Alpha.

"Non," je réponds simplement.

"Tu reviendras !" Il gronda.

Mon loup voulait se soumettre à son ordre et à son ton, mais mon ego ne me le permettait pas.

"Considère-moi comme un loup solitaire," dis-je calmement avant de raccrocher.

Je sors du bureau et enlève mon tablier.

Je suis licenciée alors pourquoi rester pendant que je dois fuir d'ici avant que Xanthus, l'Alpha de ma meute... Ex--Alpha de la meute ne me poursuive.

Vous vous demandez probablement pourquoi je le déteste autant ? Ou pourquoi j'ai désobéi à mon Alpha ? Eh bien, voici votre réponse, j'étais sa compagne et il m'a rejetée. Même s'il est lié à une autre femme, il ne me laisse pas partir et cela me donne envie de le démembrer membre par membre. Il a dit que je n'étais pas capable d'être Luna. J'étais trop faible et sa meute avait besoin de quelqu'un de fort. Eh bien, il a eu une chienne, n'est-ce pas ?

Je roule des yeux à cette pensée et monte rapidement dans ma vieille voiture délabrée.

Je conduis pendant près de cinq heures avant de traverser une deuxième ville. Je vois un diner et décide de m'arrêter ici pour déjeuner.

Je gare ma voiture sur le côté de la route et décide de ne pas rester ici trop longtemps même si c'est un territoire non revendiqué.

Je marche rapidement et prends une place dans le box situé dans le coin gauche du diner.

"Que puis-je vous apporter ?" Une voix douce me demande tout à coup, me faisant sursauter de surprise.

"S'il te plaît, je vais juste prendre un cappuccino," répondis-je gentiment.

Je tape du doigt sur la table en attendant qu'elle m'apporte mon café. La porte du diner s'ouvre et je lève les yeux pour voir quelques hommes entrer. A en juger par leur odeur, c'étaient aussi des loups... ce qui signifie que je suis en train de commettre une infraction...Merde ! Je pensais que c'était un territoire non revendiqué !

Je m'affaisse dans ma chaise pour éviter d'être repérée. Je me lève doucement mais la serveuse très gentille apporte mon cappuccino.

"Tu pars quelque part ?" Elle demande.

"Ahh, Ouais, je viens de me rappeler que j'ai un... rendez-vous vraiment important ?" Je réponds.

"Mais—" Elle commence mais je mets rapidement un billet de cinquante dollars sur la table et je m'échappe. Tout ce que je dois faire, c'est de traverser la frontière et tout ira bien.

"Où vas-tu ?" J'entends un grognement derrière moi.

Je m'arrête dans mes mouvements et me retourne lentement pour faire face à un type vraiment bien, plus grand que moi d'au moins cinq à six pouces. Il a de très beaux yeux verts profonds et des traits ciselés.

"Qui es-tu et pourquoi es-tu ici ?" Me demande-t-il.

"Écoute, je ne savais pas que c'était ton territoire et je passais juste," J'essaie de raisonner avec lui mais il m'envoie juste un regard froid.

"Donc, c'était sympa de te rencontrer, je vais juste rentrer," Je ris nerveusement en commençant à reculer.

Je me retourne rapidement pour m'enfuir mais je tombe nez à nez avec l'homme le plus beau que j'ai vu depuis deux ans maintenant.

Il plisse les yeux vers moi et je vois quelque chose briller dans ses yeux.

J'ai déjà vu ce regard... dans les yeux de Xanthus...

"Hé..." Je fronce les sourcils.

"Mate?" Il a l'air interrogatif comme si c’était la chose la plus incroyable au monde.