"Ce matin, une explosion a soudainement retenti sur une île déserte dans le Pacifique !"
"On dit que l'explosion a eu lieu dans un laboratoire souterrain caché sur l'île et que personne dans le laboratoire n'y a survécu. Selon des sources fiables, la mystérieuse et imprévisible assassine de renommée, Victoria, est morte dans cet accident ..."
Dans une chambre d'hôpital à Mapleville, la télévision accrochée au mur diffusait les actualités du jour. Sur le lit d'hôpital, une jeune fille au visage pâle et bandée tremblait violemment.
VLAN !
Au même moment, une femme d'âge moyen, vêtue de haillons, à l'air méchant, fit irruption.
Immédiatement, elle commença à réprimander les deux personnes debout devant le lit.
"Qu'avez-vous fait à ma fille ? Je l'ai confiée à l'école pour être surveillée, mais qu'avez-vous fait ? Elle est tombée et a subi une commotion cérébrale ! Et vous pensez que quelques milliers de dollars pourraient me calmer ?"
"Je vous préviens ! Si vous ne me donnez pas une explication aujourd'hui, je vais à l'école demain et je vais ruiner votre réputation !"
Le principal éteignit rapidement la télévision et dit avec un sourire apaisant : "Madame Ricardo, ne vous inquiétez pas. Nous avons expliqué tout ce qui s'est passé lors de l'accident de Valentina au téléphone. Elle a trébuché et est tombée dans les escaliers toute seule. C'était un accident et nous avons fait tout ce que nous pouvions ..."
"Vous avez fait tout ce que vous pouviez ?"
La voix de la femme devint stridente. "Quelques milliers de dollars, c'est 'tout ce que vous pouviez faire' ? Laissez-moi vous dire que ma fille a eu des ennuis au sein de votre école et vous devez en assumer l'entière responsabilité !"
"Madame Ricardo !"
L'enseignant principal l'interrompt impatiemment : "Valentina est en dernière année de lycée. Ce n'est plus une enfant. C'est à cause de sa propre négligence qu'elle est tombée dans les escaliers, donc la majeure responsabilité lui revient."
"En outre, Valentina a de très mauvais résultats à l'école. Elle a les notes les plus basses et n'est pas souvent attentive en classe, ce qui affecte l'apprentissage des autres élèves !"
"Beaucoup de ses camarades de classe se sont plaint à moi et à plusieurs reprises. Ils m'ont dit qu'elle s'engage dans des relations secrètes, harcèle les garçons et enfreint sérieusement le règlement de l'école ! Certains garçons n'ont pas pu le tolérer et ont même amené leurs parents pour me rencontrer !"
"Au lieu de faire une scène ici, pourquoi ne passez-vous pas plus de temps à éduquer votre fille ?"
"Vous !" Selena Ricardo plaça ses mains sur ses hanches et ses yeux brillaient de fureur. "C'est donc cela votre attitude ? C'en est trop !"
"Nous ..."
"Taisez-vous ! Arrêtez de débattre !" Une voix froide et grave interrompit soudain leur conversation.
Les trois devinrent immédiatement silencieux et se tournèrent pour regarder la fille sur le lit d'hôpital. Elle avait une silhouette ronde et le teint pâle.
Victoria tenait sa tête tandis qu'elle luttait pour s'asseoir.
Suite à ses mouvements, le lit, poussé à ses limites, commença à faire des bruits de craquement pitoyables.
Ses sourcils étaient fortement froncés pendant qu'elle examinait son environnement.
Cet environnement inconnu provoqua une rétractation instinctive de ses pupilles et ses yeux se remplirent de méfiance.
Que s'était-il passé ? N'était-elle pas morte ?
Quand elle s'était échappée du laboratoire, elle s'était vengée en décapitant le docteur.
Lorsque les hommes de main du docteur avaient tenté d'activer la puce dans son cerveau, elle avait tué à elle seule plus d'une douzaine de complices dans le laboratoire.
Elle avait fini par accepter son sort quand le laboratoire avait explosé.
Mais, de manière inattendue, elle s'était réveillée à nouveau, et était à l'hôpital ?
Victoria baissa la tête et regarda sa forte poitrine et le ventre rond qui dépassait en dessous. Elle resta silencieuse un moment.
Ce n'était pas son corps.
Alors, s'était-elle réincarnée ?
Eh bien ... C'était intéressant !
En tant que meilleure assassine de la plus grande organisation de tueurs au monde, l'Ombre, elle y avait été amenée alors qu'elle était encore un bébé. Elle avait reçu une formation brutale depuis lors.
À dix-sept ans, elle était devenue l'assassine numéro un sur la liste mondiale des assassins.
Les années qui avaient suivi, personne n'avait pu contester sa place.
L'Ombre était devenue folle à cause de cela. Pour étendre son influence, ils l'avaient en fait capturée et envoyée dans une installation expérimentale pour extraire ses tissus embryonnaires et ainsi cloner d'innombrables assassins de haut vol comme elle !
Plus tard, craignant qu'elle ne puisse plus être contrôlée, ils avaient même voulu la tuer pour la faire taire !
Eh bien !
Elle avait servi l'Ombre pendant de nombreuses années, et c'était cette fin qu'elle avait obtenue !
Si elle l'avait su, elle aurait dû quitter l'organisation et établir son propre pouvoir !
"Valentina, tu es réveillée !" s'exclama joyeusement le directeur.
Victoria leva la tête pour le regarder, fronça légèrement les sourcils et dit : "Qui êtes-vous ?"
Dès qu'elle termina sa phrase, les trois personnes dans la pièce se figèrent en même temps.
Selena était ravie intérieurement. La seconde suivante, elle frappa le bras du directeur avec ses poings tout en sanglotant. "Regardez ce que vous avez fait ! Ma fille ne peut même pas se souvenir de moi ! Soigner cette maladie va vous coûter au minimum des centaines de milliers de dollars !"
"Oh mon Dieu ! Je ne peux plus vivre ainsi ! Elle est mon seul soutien dans cette vie ! Si quelque chose lui arrive, je n'y survivrai pas !"
Même le professeur principal, qui l'avait blâmée auparavant, paniqua. "Madame Ricardo, veuillez commencer par vous calmer."
"Se calmer ? Comment pourrais-je me calmer ? Le cerveau de ma fille est endommagé, comment pourrais-je me calmer ?"
La voix pénétrante et stridente de Selena résonnait dans la chambre. Victoria ne sentit qu'une douleur aiguë dans son cerveau et un souvenir qui ne lui appartenait pas s'y précipita brusquement.
"C'en est assez !" grogna-t-elle en pointant la porte. "Sortez tous !"
"D'accord ! Nous allons sortir. Madame Ricardo, laissez Valentina se reposer maintenant." Le directeur essayait de faire l'intermédiaire avec le sourire.
Enfin, la chambre devint silencieuse. Victoria exhala un long soupir, descendit du lit, et se rendit dans la salle de bain pour se jeter de l'eau froide sur le visage.
La fille dans le miroir lui semblait totalement étrangère.
Elle avait la peau claire et de beaux traits.
Mais son corps ... Elle était vraiment obèse.
Mais, elle pouvait toujours perdre du poids.
Elle leva la tête et se regarda dans le miroir pendant quelques secondes avant de dire lentement : "Valentina Ricardo."
Désormais, on allait l'appeler Valentina.
Etant donné qu'elle s'était réincarnée dans le corps de Valentina, cela prouvait uniquement qu'elles avaient un lien.
Cependant, le corps de Valentina était tout simplement trop faible. Elle ne s'était tenue debout qu'un instant, pourtant ses jambes étaient déjà molles et son corps tout entier n'avait aucune force.
C'était manifestement dû à une faiblesse physique et à des carences dans son sang.
Comment Valentina pouvait-elle être si grosse avec un corps si faible ?
Y avait-il un secret caché derrière tout cela ?
Elle accepta rapidement sa nouvelle identité et son nouveau visage.
Juste au moment où elle sortit de la salle de bain, le médecin arriva avec ses dossiers médicaux. "Valentina ?"
Valentina se retourna et ses yeux clairs et froids scintillèrent. "Je suis ici."
...
Dans la Famille Felton, à Biddeford.
Dans un bureau décoré avec goût.
Un homme vêtu d'un costume noir dégageait une aura arrogante. Ses sourcils étaient légèrement froncés tandis qu'il fixait intensément les nouvelles sur l'écran de l'ordinateur.
Après un long moment, il soupira : "Quel dommage !"
Un tel jeune génie médical qui perdit la vie juste comme ça.
Il semblait qu'il n'avait vraiment pu trouver personne pour traiter la maladie de son père.
Sur l'écran de l'ordinateur, les informations sur l'as des assassins Victoria étaient affichées de façon envahissante.
L'homme ne pouvait cacher sa déception. Il éteignit l'ordinateur, mit ses mains dans ses poches et se dirigea vers la fenêtre.
Un profond regret remplit ses yeux profonds et mystérieux.
Il ne manquait qu'une étape.
Seulement une étape, et il aurait pu trouver Victoria pour soigner la maladie de son père.
Au final, c'était le destin qui jouait à son propre jeu.
