NovelCat

Allons Lire Le Monde

Ouvrir APP
Lire Amour après le divorce by J'ai Un Papa Super Riche

Lire Amour après le divorce by J'ai Un Papa Super Riche

Réalisme Urbain

Updating

J'ai Un Papa Super Riche
? Pour être honnête avec toi, mon grand-père est gravement malade et alité. Il veut avoir un arrière-petit-fils avant de mourir. Je n'aurais jamais accepté de t'épouser s'il était en bonne santé. Nous ne serons mari et femme que de nom. Ne t'attends pas à
SHOW ALL ▼
Chapter 1

"Tina, dors-tu déjà ?"

"Je suppose que tu es en train de dormir. Alors fais de beaux rêves."

"En fait, j'aimerais qu'on sorte ce week-end."

Bien que les messages n'avaient pas encore été lus, Ethan Humphrey, remit le téléphone dans sa poche, tout ému en son for intérieur. On pouvait percevoir à travers sa pupille dilatée la satisfaction et la fierté qui emplirent son âme.

En dépit de l'indifférence manifeste de Tina à son égard ces derniers temps, Ethan croyait toujours qu'elle avait de bonnes raisons de se comporter ainsi. Il n'arrivait pas à croire qu'une fille aussi magnifique qu'elle, avait pu l'accepter comme petit ami, lui qui n'avait rien.

Il était pourtant prêt à tout pour la rendre heureuse, peu lui importait le prix que cela aurait coûté.

Son téléphone vibra. Il y jeta un coup d'œil, c'était un message de Chad Kent, son camarade de classe.

"Ethan, mais bon sang, qu'est-ce que tu attends ? Ma proie est déjà dans ma ligne de mire. Dépêche-toi. Si tu n'es pas ici dans les secondes qui suivent, renvoie-moi mon fric ! "

Quand il vit cela, Ethan frappa de toutes ses forces à la porte de la somptueuse suite d'hôtel qui se trouvait devant lui.

S'il n'obtenait pas cette commission comment amènerait-il Tina au restaurant ?

Ethan resta debout devant la porte, droit comme un i, pendant un moment, mais personne ne la lui ouvrit. Il colla son oreille au battant et écouta quelques secondes.

Il entendit de légers gémissements venant de l'intérieur.

Il rougit légèrement. Il tint plus fermement la boîte de préservatifs et frappa à nouveau à la porte tout confus et bafouillant : "M. Kent, je vous ai apporté ce dont vous aviez besoin..."

Cela faisait environ dix minutes que Chad, son riche camarade de classe, lui avait transféré 100 dollars en lui demandant de lui apporter une boîte de préservatifs à l'hôtel. Il lui avait dit qu'il pouvait garder le reste en guise de commission. Le jeune homme en était alléché par l'idée de ce gain. Tina, sa dulcinée, depuis longtemps voulait se rendre au nouveau restaurant Michelin, mais il était trop fauché pour lui offrir un tel luxe. Il se mit dès lors à faire des épargnes en secret à cet effet. S'il obtenait l'argent de Chad, il aurait suffisamment de quoi offrir un dîner à sa petite amie.

Il n'eut pas le temps d'achever son soliloque lorsque la porte s'ouvrit brusquement. Coup de tonnerre dans le ciel bleu de ses illusions ! Une rencontre foudroyante vint bouleverser tous ses repères.

Face à cette découverte lugubre, Ethan reçut une secousse spasmodique qui l'atteignit jusqu'à la moelle épinière, et il devint tout raide, neurasthénique. Le sourire sur son visage s'assombrit et il perdit la parole, il ne put agencer une seule phrase.

"Tina... Tina, mais... mais... toi... ici... que fais-tu là..."

Et devant lui, la jeune fille aux formes gracieusement moulées tout juste recouverte d'une serviette autour du corps était bien sa petite amie, Tina.

Le voyant là, debout à la porte, cette dernière fut saisie de stupeur et son visage perdit son éclat. Furieuse, elle lui assena un soufflet déstabilisateur. "Toi Ethan, espèce de salaud, comment oses-tu me suivre jusqu'ici ?"

Il n'avait pas vu venir cela. Il n'eut même le temps de réagir au choc de cette taloche surprise lorsqu'il entendit une voix masculine venant de la chambre.

"Chérie, c'est moi qui lui ai demandé de nous apporter des préservatifs. Oh, c'est fou comme il est expéditif ce gars, n'est-ce pas ? Pour juste 40 dollars, il est arrivé en flèche ..."

Les paroles de Chad étaient accompagnées de goguenardise et de mépris.

Chad s'approcha et prit la fille par la taille, en jetant sur Ethan un regard triomphant.

Peu importe le degré de naïveté auquel Ethan fut, il comprit parfaitement le sens des évènements qui se déroulaient devant ses yeux.

Elle le trompait. Le pire dans tout ceci était le fait qu'il avait apporté des préservatifs à sa petite amie pour qu'elle se fasse baiser par un autre homme.

Ethan ne vit aucun signe de culpabilité ni de honte sur le visage de Tina. Il fut tellement sous le choc qu'il eut envie de lui appliquer deux bonnes baffles bien méritées. "Tina, écoute ta conscience si tu en as encore une. Je t'ai tout donné, du moins tout ce que je pouvais t'offrir. Comment peux-tu me renvoyer l'ascenseur d'une manière si odieuse ?"

Tina ricana et regarda Ethan avec dédain, "Tu m'as tout donné ? Tu m'as juste demandé de prendre plus d'eau chaude. Tu sais quoi, eh bien tout ce qui m'importait vraiment c'est l'argent ! Je t'ai répété à plusieurs reprises que je voulais aller au restaurant Michelin. Cela fait plus d'un mois et demi, et tu n'as absolument rien fait. Es-tu vraiment un homme ? Contrairement à toi, M. Kent ne m'a pas seulement emmenée au Michelin, mais il m'a aussi acheté des tas d'autres choses. Un pauvre connard comme toi peut-il m'acheter un de ces sacs, même si tu travaillais dur toute ta vie ? Comment oses-tu me parler ainsi ? Je me suis juste amusée avec toi, c'est vraiment dommage que tu l'aies pris au sérieux. Si tu avais un peu de jugeote, tu saurais qu'aucune fille ne t'aimera, pauvre con !"

Ethan fit tout ce qui était de son pouvoir pour se retenir  car il ne pouvait croire ce qu'il venait d'entendre.

Cette femme cynique et répugnante qu'il avait en face de lui était-elle réellement la même Tina qu'il connaissait ?

Alors qu'il subissait encore de plein fouet l'effroyable bain glacial du mépris de cette femme, Chad enchaîna un long rire homérique et lança: "As-tu entendu ça, connard ? Comment espères-tu que cette Vénus aime un gars fauché comme toi ? Tu n'as qu'à invoquer Morphée pour ne jamais quitter ta bulle nébuleuse!"

Dès qu'il dit cela, Chad arracha frénétiquement les préservatifs de la main de son soi-disant ami et lui claqua la porte au nez. Aussitôt après, le pauvre Ethan entendit des cris voluptueux venant de l'intérieur de la suite.

"Mais, pourquoi es-tu si pressé ? Ce salaud est encore là. Patiente une seconde, bon sang..."

"Qu'attends-tu encore ? Je veux justement qu'il nous entende afin qu'il sache que l'argent est tout dans ce monde. Celui qui n'a pas d'argent doit supporter qu'on lui marche dessus."

Ethan, furieux et poussé dans ses derniers retranchement, se tenait toujours là, devant la porte, gelé comme une statue de sel. Sans même s'en rendre compte, sa paume saignait, blessée par ses propres ongles.

Le courage de frapper à nouveau à cette ignoble porte l'avait définitivement quitté.

Les paroles de Chad aussi rebutantes que furent-elles, étaient vraies. Dans ce monde, si vous avez de l'argent, vous pouvez obtenir tout ce que vous voulez. Sans argent, vous ne pouvez qu'être insulté et humilié sans aucune défense .

S'il avait de l'argent, il n'aurait pas subi une telle humiliation...

Ethan sortit de l'hôtel la tête dans un nuage d'hébétude. En regardant à la rue bondée de monde, les gens qui allaient et venaient sans que personne ne remarque sa présence, il sentit son nez picoter et ses yeux au bord des larmes. À ce moment-là, son téléphone sonna à nouveau. Il ne voulait pas répondre à l'appel, mais la personne insistait tellement, encore et encore.

Irrité, il prit finalement son téléphone, et vit un numéro inconnu apparaître sur l'écran.

Il absorba une profonde bouffée d'air, décrocha l'appel, et s'empressa à dire, "Qui êtes-vous ?"

Une voix pleine d'enthousiasme et toute tremblante se fit entendre à l'autre bout du fil. "Ethan... Ethan, c'est moi ton père…"

Ethan fronça les sourcils et devint encore plus furieux. Il grinça des dents et hurla, "Vous devez être fou. Quelle idée saugrenue ! Mon père est décédé il y a longtemps !"

Ethan disait la vérité. Dans sa mémoire, il n'avait jamais connu son père. Sa mère lui avait dit que son père était décédé peu après sa naissance.

En entendant les mots d'Ethan, l'homme au téléphone ne savait pas s'il devrait rire ou pleurer. Il s'empressa de lui expliquer : "Ethan, je suis ton père, je le suis vraiment. Il y a plusieurs années, pour hériter de l'entreprise familiale, je n'ai pas eu d'autre choix que d'abandonner ta mère et toi pour partir à l'étranger. Mais quand je suis revenu, ta mère t'avait emmené quelque part sans m'en informer. Je vous ai cherchés pendant plusieurs années. Et maintenant, Dieu merci, je vous ai enfin retrouvés... Je sais que tout était de ma faute, et que ta mère me déteste toujours, ou peut-être que tu me détestes aussi. Mais cela n'a point d'importance. De toute façon, je sais que tu as trop souffert toutes ces années. Mais dorénavant, je me rattraperai auprès de toi..."

"Délirez-vous? Je ne suis pas d'humeur à plaisanter monsieur. Au revoir !" Ethan pensait que l'homme devait être un menteur qui inventait une histoire à dormir debout.

Remarquant l'incrédulité d'Ethan, l'homme au téléphone s'empressa de dire, "Ne... Ne raccroche pas. Regarde en face de toi, s'il te plaît. L'homme sur le panneau publicitaire, c'est moi, ton père !"

En entendant cela, Ethan leva les yeux et constata qu'il y avait la silhouette d'un homme sur les panneaux publicitaires et les écrans LED des deux côtés de la rue.

Ethan connaissait cet homme. Pour être exact, il connaissait son statut.

L'homme s'appelait Eric Norman, le Chinois le plus riche d'Europe, qui possédait des centaines de milliards. La famille Norman était bien plus encore prospère. On disait d'elle qu'elle contrôlait la moitié de la richesse de l'Europe. Eric venait à Buckeye City pour y investir, et c'était la raison pour laquelle on avait posté ses photos sur ces panneaux publicitaires et écrans LED.

Et comment est ce qu'un homme aussi puissant pouvait-il être son père ?

Ethan se mit à rire à gorge rompue et lança une blague à cet homme. "Puisque vous dites être Eric, transférez-moi deux milliards, et je vous croirai sur le champ."

L'homme fut stupéfait par cette demande inattendue, il accepta néanmoins sans prendre du temps.

"D'accord, pas de problème. Je vais te les transférer tout de suite. Mais... mais nous devons garder notre relation secrète. J'ai de bonnes raisons pour cela, et j'espère que tu comprendras. S'il te plaît, ne parle pas de moi à ta mère. Je crois qu'elle me déteste toujours... Aussi, je demanderai à mon assistant à Buckeye de venir te voir. Si tu rencontres n'importe quelle difficulté, demande-leur de t'aider. Bon, je dois m'occuper d'autre chose maintenant. Je te reviendrai plus tard."

À ces mots, il raccrocha.

Ne sachant quoi penser, Ethan continua à regarder le téléphone. "D'où venait ce type? On dirait qu'il n'avait rien à faire de sa soirée que de l'appeler pour s'amuser."

"Eric Norman ? Mon père ? 2 milliards ? ça doit être une blague!"

Un homme infortuné resterait toujours sec même si on le plongeait dans un pot plein de graisse.

Ethan hocha la tête et s'indigna. Il était sur le point de remettre son téléphone dans la poche quand ceci vibra. 

Il jeta un coup d'œil et fut saisi d'une grande peur. Son cœur se mit à battre plus vite. Il ne croyait pas ce qu'il voyait.

Il venait de recevoir un message.

" Vous avez reçu deux milliards de dollars sur votre compte courant..."