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La Traque de l’Ombre

La Traque de l’Ombre

Autor: Kīlauea

En proceso

Gangster/Mafia

La Traque de l’Ombre PDF Free Download

Introducción

Calix Johnson, une femme mafieuse redoutée sous le pseudonyme de Ripper, est déterminée à retrouver son fils. Devenu un jeune journaliste brillant sous le nom d'Adam Devlin, ce dernier mène une vie tranquille jusqu'à ce qu'il découvre les sombres actes de la mystérieuse Ripper, suscitant en lui une haine croissante. Lorsque le destin les rapproche de manière inattendue, Adam est fasciné par une femme d'affaires caritative qui semble détenir les clés d'un mystère plus vaste. À mesure que la vérité sur leur passé éclate, ils se retrouvent entraînés dans un tourbillon de trahisons et de révélations. Entre amour, vengeance et secrets bien gardés, découvrez la lutte d'une mère prête à tout pour retrouver son enfant et d'un fils déchiré entre la vérité et l'amour.
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Chapter 1

*Calix*

Je me tiens devant la grande fenêtre de mon bureau, les yeux rivés sur l’horizon où la ville scintille sous les derniers feux du crépuscule. Cette hauteur me donne une vue panoramique, un panorama où les lumières de la ville semblent se fondre en une mosaïque d'éclats colorés, presque irréelle. En cette fin de journée, alors que le soleil se couche lentement et que les ombres commencent à allonger leurs bras sur les rues en contrebas, la ville semble enveloppée dans une tranquillité feinte. Un calme qui, à cette hauteur, semble presque idyllique, comme un tableau de maître figé dans le temps. Pourtant, derrière cette apparence de sérénité se cache une réalité bien plus sombre, une vérité que seule la clarté de ma mission peut dévoiler.

Chaque lumière que je vois, chaque éclat métallique des voitures qui défilent en contrebas, chaque ombre qui se glisse furtivement entre les bâtiments est un rappel incessant de ma mission. Il n'y a pas de repos pour moi, pas de moment de tranquillité. Chaque scintillement est un écho des vies qui continuent, des vies qui semblent si éloignées de la mienne. Cette vue spectaculaire n'est qu'un écran pour la tempête qui gronde en moi. Ma réalité quotidienne est une danse perpétuelle entre lumière et ténèbres, une valse frénétique et interminable entre la pitié et la vengeance, une danse comme les deux faces d'une même pièce. Cette pièce, sombre et déchirée, se trouve dans les tréfonds de mon esprit et de mon cœur.

Dans ce monde miteux où j'ai tissé ma toile, je possède tout ce qu'un individu pourrait désirer : pouvoir, richesse, influence. Mon bureau, vaste et orné de luxueux meubles en acajou, est un symbole de ce pouvoir et de cette richesse. Les murs sont couverts de tableaux de maîtres, les tapisseries accrochent les reflets de la lumière, et l'air est parfumé d'un mélange subtil de bois précieux et de cuir. J'ai autour de moi tout le confort et les signes extérieurs de la réussite. Cependant, malgré ce luxe éclatant, tout cela me semble dérisoire en comparaison de ce que j'ai perdu : mon fils, Eden, le cœur de mon existence, la prunelle de mes yeux. Il est la raison de chaque sacrifice, de chaque décision impitoyable que j'ai prise.

Le monde, avec ses stratagèmes et ses illusions, ne comprend pas l’ampleur de mon désespoir. Personne ne peut saisir la profondeur du vide qui a envahi mon âme depuis sa disparition. Depuis presque douze ans maintenant, je vis dans une réalité où chaque jour est une bataille contre l'oubli et le désespoir. J'ai cherché, creusé, exploré toutes les pistes possibles pour retrouver ce qu’on m’a pris. Mais chaque fois que je pense me rapprocher de la vérité, une nouvelle porte se ferme devant moi, renforçant les chaînes invisibles de ma détresse. Les indices que je découvre sont comme des mirages dans le désert, des promesses trompeuses qui ne mènent qu’à plus de confusion.

Les alliés en qui j'avais placé ma confiance se retournent contre moi à des moments cruciaux. Ils sont devenus des traîtres, leurs loyautés se révélant aussi volatiles que l'ombre d’un nuage. Les ennemis que je croyais définitivement écartés reviennent sous des formes nouvelles et insidieuses, compliquant encore davantage ma quête. Les mensonges et les tromperies sont devenus des obstacles sur mon chemin, rendant la traque de la vérité encore plus complexe. Dans cette guerre perpétuelle, je dois rester vigilante, chaque émotion, chaque geste doivent être calculés avec précision. Les erreurs sont impardonnables, et je ne peux me permettre le luxe de faiblir.

Les heures passent dans une lenteur inexorable, tandis que je me noie dans les profondeurs de mes pensées. La lumière du crépuscule, bien que magnifique, accentue le contraste avec l'obscurité qui règne dans mon cœur. Ce soir, les lumières de la ville sont majestueuses, comme un ballet de l'époque ancienne, leurs reflets dans le verre de la fenêtre créant des motifs complexes. Ce spectacle grandiose ne fait qu'accentuer le vide abyssal qui m'envahit, un vide que je traîne depuis presque douze longues années. La beauté du paysage nocturne est une ironie douloureuse, une piqûre constante rappelant l'absence de ce que j’ai perdu.

Alors que je plonge encore plus profondément dans ce tourbillon de pensées sombres, un clignotement sur l’écran de mon bureau attire soudainement mon attention. Le message qui vient d’apparaître est porteur d’une révélation potentiellement décisive. Mes mains tremblent légèrement alors que je tends la main vers le clavier pour lire le contenu. Un frisson parcourt mon échine à la pensée de ce que cela pourrait signifier. Ce frisson, si particulier et familier, me rappelle chaque jour ma détermination obstinée. C’est ce frisson qui me pousse à avancer malgré les obstacles, à persévérer dans ma quête.

Les rumeurs que j'ai entendues affirment que la vérité est maintenant plus proche que jamais. Cette pensée obsédante me suit jour et nuit. Chaque rumeur, chaque indice recueilli semble m'approcher de ce que je cherche, mais chaque fois que je pense que je suis sur le point de trouver une réponse, une nouvelle complication surgit. La traque est devenue mon obsession, une quête incessante où chaque mouvement doit être parfaitement synchronisé, chaque décision, chaque choix, doit être précis. La patience est une vertu que je ne possède pas, mais je dois apprendre à la maîtriser. La passion brûlante que j'éprouve pour retrouver Eden est la seule chose qui me permet de continuer, de surmonter chaque épreuve.

Je me tiens encore un moment devant la fenêtre, observant la ville en contrebas. Les lumières qui brillent dans la nuit sont comme des étoiles dans un ciel obscur, elles symbolisent l'espoir et la promesse de jours meilleurs. Mais cette beauté est en grande partie illusoire pour moi. La ville qui ignore les ténèbres qui se trament en dessous est un miroir de ma propre vie, un contraste poignant entre l'apparence extérieure et la réalité intérieure. Les bruits de la ville s’évanouissent presque dans le silence pesant de ma solitude, chaque son devenant un écho des frustrations et des espoirs déçus.

Je me demande si un jour, je pourrai enfin clore ce chapitre de ma vie. L’idée de retrouver Eden, de fermer ce livre douloureux que j’ai été forcée d’écrire, me semble parfois hors de portée. Chaque nouveau développement, chaque indice retrouvé, chaque piste explorée est un pas de plus vers la résolution de cette quête sans fin. Mais malgré tous les efforts déployés, le chemin semble toujours s’étirer à l’infini devant moi. Les souvenirs de mon fils, de sa voix, de ses rires, me hantent comme des spectres, me rappelant sans cesse ce qui a été perdu et ce que je dois accomplir.

En quittant le bureau, je fais un dernier tour d’horizon, m’imprégnant des derniers instants de lumière avant que la nuit ne s’installe complètement. Je me dirige vers la sortie, chaque pas résonnant dans les couloirs du manoir, un bâtiment qui est à la fois mon sanctuaire et mon piège. Les grandes portes du hall d’entrée s’ouvrent avec une lenteur solennelle, révélant la pénombre de l’extérieur. Je me dirige vers ma voiture, la silhouette imposante de la limousine noire garée devant l’entrée. Chaque déplacement, chaque moment passé dans ce manoir me rappelle le fossé entre la grandeur apparente et la réalité de ma solitude.

En montant dans la voiture, je laisse derrière moi le bruit distant de la ville, plongeant dans l’obscurité de la nuit. Le trajet vers la maison, ce manoir si habité mais pourtant si vide à mes yeux, est une route familière mais toujours empreinte de tension. J'espère, une fois encore, avoir enfin une bonne nouvelle. Cette attente est un fardeau pesant, mais elle est aussi la source de ma persévérance. La pensée d'un tournant décisif, d'une révélation qui pourrait apporter des réponses à mes questions, m'accompagne tout au long du trajet.

Le manoir se dresse devant moi comme une forteresse, ses fenêtres obscurcies par les rideaux, les lumières tamisées créant une atmosphère de mystère et de solennité. En entrant, le silence qui règne est presque palpable, une absence de vie qui contraste fortement avec l'activité frénétique de la journée. Chaque pièce est un reflet de mon état d’esprit, un mélange de grandeur et de solitude, de luxe et de vide. Je me dirige vers mon bureau, espérant trouver dans la tranquillité de la maison un moment de répit, ou peut-être une nouvelle piste qui me rapprochera de mon fils.

En franchissant les portes de mon bureau, je m’installe devant mon ordinateur, mes pensées tourbillonnant comme les feuilles balayées par le vent. L’écran lumineux éclaire mon visage, et je me plonge dans la lecture du message reçu.