~Point de vue de Maya~
"Je crois que tu sais que c'est l'anniversaire de Nathan aujourd'hui. Pas vrai, Maya ?!" cria mon père. "Même si nous ne ferons jamais alliance avec sa famille, je dois avouer que j'en ai assez que tu fasses le petit chat terrifié devant lui. Il m'a dit que ça fait un bon bout que tu refuses de consommer vos fiançailles. Tu as déjà vingt-quatre ans, Maya. C'est ta dernière chance d'avoir un bébé avec lui."
Tout d'abord, à mes yeux, Nathan semblait heureux d'attendre que nous soyons mariés avant de nous connaître sexuellement. Mon père envisageait-il qu'il pourrait se lasser de moi après avoir couché avec moi ? Et si jamais il changeait d'avis une fois les fiançailles consommées et renonçait au mariage ? Que ferais-je s'il venait à me priver de son amour et son attention ?
"Papa, depuis quand devrais-je discuter de ma vie sexuelle avec toi ? Il est hors de question que je couche avec Nathan !" criai-je en retour.
"Eh bien, tu as le choix entre Monsieur Hendricks et Nathan."
"Sans blague ! Tu veux sérieusement que j'épouse ce vieillard, papa ?! Ne me dis pas que tu as tellement soif de pouvoir que tu serais prêt à tout pour l'obtenir ! Je ne vais pas épouser cet homme, et je ne coucherai pas non plus avec quelqu'un qui ne m'a pas encore épousée. La discussion s'arrête là !" hurlai-je avant de quitter la pièce.
Face au regard sarcastique d'Ivy, je souris alors que mon père m'annonçait que j'épouserais Monsieur Hendricks si je ne couchais pas avec Nathan aujourd'hui. Pour ma sœur, il était préférable que je finisse avec ce vieillot plutôt qu'avec un homme comme Nathan.
"Monsieur Hendricks m'a garanti qu'il te traitera bien, alors tu peux en être sûre, dit-elle. Papa vient de te faire une faveur. Nathan est beaucoup trop bien pour toi. Tu ne le mérites vraiment pas."
Quant à mon père, c'est uniquement pour son propre profit qu'il voulait que je me marie avec Nathan. En ce qui concerne ma sœur, qu'il n'aurait jamais laissée aux mains de n'importe quelle famille, il comptait la donner pour épouse à un homme important, Monsieur Archer. Ma sœur accepta d'épouser cet homme dont ni moi ni personne d'autre ne savait quoi que ce soit. Pouvait-on même être sûr qu'il existe ? En plus, il se disait qu'il était extrêmement riche mais égoïste. Alors que j'hésitais initialement à répondre à Ivy, envahie par la pensée de Monsieur Archer, dont l'existence même était incertaine, je lançai :
"Puisque Monsieur Archer n'existe pas, pourquoi ne pas épouser Monsieur Hendricks ? Papa lui doit de l'argent, après tout." A ces mots, Ivy tapa des pieds et cria à tue-tête :
"Papa ! Elle a dit qu'elle épouserait Monsieur Hendricks !" Toute souririante, celle qui était la princesse de la famille me regarda. Quant à moi, je n'en étais pas une. Comment devrait-on m'appeler dans cette famille ? Peu importe.
Je me retirai dans ma chambre pour réfléchir. Monsieur Hendricks avait clairement montré qu'il désirait avoir une vierge pour épouse. Quand nous nous croisions, ses regards étaient fixés sur ma poitrine, chose que je n'appréciais pas. De l'autre côté de la balance, il y avait Nathan, qui était mon fiancé depuis trois ans. Malgré nos longues fiançailles, nous n'eûmes jamais de rapports sexuels. Alors pourquoi épouser un homme paresseux et obèse quand je n'eus pas encore couché avec Nathan ? En plus, c'était son anniversaire aujourd'hui.
Je compris clairement qu'il en eut assez d'attendre, même s'il m'eut promis qu'il le ferait, peu importe le temps que cela prendrait. J'étais sincèrement amoureuse de lui, car il me connut et soutint mes projets.
Trois mois après nos fiançailles, j'emménageai avec Nathan.
Au début, nous étions à couteaux tirés. Mais trois ans après nos fiançailles, ce n'est que la semaine dernière que nous commençâmes à faire la paix en partageant un lit pour la première fois. Puisqu'il était rentré d'un voyage d'affaires avant-hier, je comptai regagner son appartement aujourd'hui. Nous partageâmes déjà le même lit, alors pourquoi ne pas faire l'amour ? Ce n'était pas forcément une mauvaise idée, finalement.
Après tout, j'avais déjà vingt-quatre ans. Je suspendis ma réflexion et, avec un sac, j'allai voir Teresa. Après notre rencontre au lycée, nous travaillâmes désormais toutes les deux dans la même entreprise, Knight Enterprises, et fûmes des amies de longue date. Seule différence, je bénéficiais d'une bourse d'étude de notre entreprise contrairement à Teresa dont les parents durent financer les études. Pour ma part, mon père, dont la seule intention était de faire de moi une épouse, ne voulait pas payer un centime de mes frais de scolarité.
"Est-ce propre là-dessous ?" me demanda Teresa.
"Qu'est-ce que tu veux dire ?" lui demandai-je en retour, visiblement perplexe.
"Je te demande si tu t'es rasée. C'est évident !"
Humiliée, je me demandai si je devais me raser avant de faire l'amour.
"Non, je ne crois pas."
"Pour l'amour de Dieu, Maya ! Ne me dis pas que tu étais sur le point de te déshabiller devant un homme sans t'être rasée !"
"Ben, ça alors ! C'est pour ça que je t'ai !"
"Bien, je connais un bon endroit pour s'occuper de toi. Allons-y."
Sur ce, Teresa et moi nous rendîmes dans un spa situé non loin de chez elle. Une fois arrivées, je m'épilai à la cire, une opération d'une douleur atroce, même si cela en valait vraiment la peine.
Après quoi, elle m'accompagna dans une boutique de lingerie. Quoique n'en ayant jamais porté, je pouvais reconnaître à l'œil nu de la bonne lingerie.
C'est alors que je lui dis de quoi j'avais l'intention de me vêtir : un grand manteau avec uniquement de la lingerie à l'intérieur.
"Maya", dit-elle avec un soupir marquant son désespoir, "où as-tu déjà vu une femme s'habiller ainsi ?"
"Je regarde des films à la maison quand même", lançai-je avec un sourire. A ces mots, nous éclatâmes toutes les deux de rire.
J'achetai une paire de talons de couleur rouge, puis nous regagnâmes l'appartement de Teresa.
J'étais très anxieuse à l'idée de coucher avec un homme dont je n'étais pas l'épouse car je m'étais fait le serment de ne jamais commettre une chose pareille. Cependant, la seule pensée de Monsieur Hendricks me donnait la nausée.
Après un long bain chaud, je revêtis mon ensemble de lingerie à volants en maille et à motif floral. Sa teinte cramoisie mettait en valeur la beauté naturelle de ma peau. J'enfilai ensuite mon long manteau rouge et ma paire de chaussures à talons de la même couleur. Pour une femme qui s'apprêtait à s'envoyer en l'air comme moi, la couleur rouge me semblait mortelle et me rendait très sexy.
Impatiente d'offrir à mon partenaire une chose qui avait tant de valeur à mes yeux, je retournai à notre appartement en taxi.
Alors que je marchais dans le couloir, j'entendis soudain un bruit sourd.
Puis un autre.
Et encore un.
A mesure que j'avançais, les gémissements s'intensifiaient. Il me semblait que j'allais avoir une grosse surprise, mais je refusai de trop y penser car je faisais confiance à Nathan. Venue avec l'intention de le surprendre, j'étais finalement surprise par lui, chose à laquelle j'étais loin de m'attendre.
De l'autre côté de la porte, je me demandai si je devais entrer ou quitter les lieux.
Lorsque j'ouvris la porte, je le vis en train de s'enfoncer profondément dans une femme dont je ne vis pas le visage, mais qui lui souhaita joyeux anniversaire. Au cours de ses mouvements de va-et-vient, il lui demandait de s'ouvrir plus grandement à lui. J'étais perplexe face à cette scène que je n'avais jamais vue auparavant. Je remarquai ensuite qu'une autre femme lui suçait les testicules sous la table pendant qu'il baisait celle couchée sur la table. "Deux femmes ?" me demandai-je. Au moment où je pris une profonde inspiration et expirai bruyamment, Nathan arrêta son mouvement. C'est alors que la femme avala complètement sa bite, ce qui le fit grogner.
Désirant voir les deux femmes qu'il baisait, comme une idiote, j'ouvris plus grandement la porte. Lorsque la femme assise sous la table se leva, mes yeux s'écarquillèrent.
Ivy ?
"Qu'est-ce qu'il se passe au juste ?" me demandai-je. Je n'arrivais pas à croire que ma sœur a des relations sexuelles avec mon fiancé. "Comment cela se fait-il ? Et depuis combien de temps ?"
J'étais sur le point de crier quand je vis le visage de l'autre femme.
C'était Teresa, ma meilleure amie, qui était à mes côtés contre vents et marées et ma confidente en cas de problème. Qu'était-il en train de se passer exactement ?
Mon esprit était complètement chamboulé.
Je vis absolument toute la scène : Nathan en train de grogner et de frapper Ivy, le fléchissement de son cul pendant qu'il s'enfonçait profondément dans sa chatte, comment elle le suppliait en chantant de verser son sperme sur elle. Je n'avais aucune idée que Nathan était aussi énorme. C'était à moi de le recevoir de la sorte, mais comment devrais-je m'y prendre ? J'étais tellement maladroite.
Ils faisaient tous les trois un excellent travail. Je ne lui aurais pas donné un tel plaisir parce que je suis vierge. Après avoir avalé ma salive, je me raclai la gorge. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils s'arrêtèrent et me regardèrent.
"Putain, Maya ! Tu ne m'as pas dit que tu venais !" rugit Nathan.
"En fait, j'avais l'intention de te faire une surprise. Mais on dirait que tu m'as devancée", répondis-je. "Joyeux anniversaire", ajoutai-je avec un sourire en coin.
"Ce n'est pas ce que tu crois."
Ce mec, pour qui baiser une femme n'était pas un problème, m'apprit que je me trompais. Voulant projeter un sentiment d'autorité, je ne pouvais pas me permettre de craquer devant ma sœur et ma meilleure amie. Ou plutôt mon ex-meilleure amie.
Même si je m'effondrai à l'intérieur de moi, je ne comptais pas lui faire le plaisir de sangloter tant il n'était pas digne de mes larmes. Aussi quittai-je les lieux.
J'empruntai ensuite un taxi au chauffeur duquel je demandai de me conduire à un bar ou une boîte de nuit propre et agréable qu'il connaissait.
L'homme d'âge moyen me fit un clin d'œil et un sourire avant de dire : "J'en connais un." Je choisis catégoriquement de ne pas pleurer à cause de ce que Nathan venait de faire. Sans que je sache trop comment, sa trahison ne m'affecta pas autant qu'elle aurait dû. Pour les deux autres, ma sœur Ivy premièrement, nous n'étions pas vraiment sœurs. Quant à Teresa, je m'interrogeai quant à la quantité d'informations qu'elle avait partagées à mon sujet avec Ivy et Nathan.
À un moment, je me sentis soulagée d'avoir attendu, d'être restée vierge et de ne m'être pas livrée à Nathan. Pour la cause, je décidai de boire un coup ce soir. Même si je savais bien que je n'avais jamais consommé d'alcool avant, je désirais ardemment le faire.
